Yémen : la crise politique s’accentue, les Houthis chiites remettent la pression, les Etats-Unis ne lâchent rien

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Les Etats-Unis n’entendent pas relâcher leur pression sur le Yemen où l’instabilité va croissant sous les avancées des Houthis chiites. Ainsi une nouvelle zone du Proche-Orient finit d’entrer dans le conflit plus global entre « islam modéré » et « islam extrémiste », ce dernier servant objectivement de levier à l’emprise américaine. Les Etats-Unis, eux, promettent d’y traquer toujours Al-Qaeda.
 
La crise politique s’est accentuée au Yemen où une réunion parlementaire prévue pour discuter de la démission du président a été reportée sine die, alors que la milice chiite des Houthis qui a poussé l’exécutif à abandonner le pouvoir conserve le contrôle de la capitale, Sanaa. Dimanche, les miliciens ont dispersé un début de manifestation hostile en tirant à balles réelles.
 

Les Houthis règnent à Sanaa, la capitale yéménite

 
Cela fait maintenant plus de quatre mois que les miliciens houthis sont entrés à Saana ; c’est lorsqu’ils ont pris le palais présidentiel, jeudi dernier, que le président Hadi a quitté le pouvoir. C’est en vain qu’un convoi de tribus sunnites armés tente de s’approcher des bâtiments et logements officiels pour exfiltrer les ministres et hauts responsables assiégés, bloqués par les Houthis.
 

Les Etats-Unis assurent lutter contre Al-Qaeda

 
Bref, encore un pays déstabilisé par la confrontation de tribus rivales aux « islams » divergents. Barack Obama, qui s’exprimait depuis l’Inde où il est en visite, a cependant assuré que les Etats-Unis entendent « maintenir la pression contre Al-Qaeda au Yémen » : « J’ai lu des articles suggérant que nos activités antiterroristes avaient été suspendues: ce n’est pas exact. Nous continuerons de viser des cibles importantes à l’intérieur du Yemen et nous maintiendrons la pression nécessaire pour assurer la sécurité des Américains. » A ce jour, depuis 2009, les Etats-Unis ont mené plus de 110 frappes aériennes sur le pays, essentiellement pas des drones.
 
Il a également appelé toutes les parties en présence à respecter les processus constitutionnels.
 
Tout va mieux, c’est sûr !