Le National Journal, ouvertement démocrate, affirme que les « droits » LGBT mettent la liberté religieuse en danger

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Les opposants au « mariage » homosexuel ne cessent de le dire, mais cette fois-ci c’est le National Journal, un site ouvertement démocrate, qui l’affirme : les droits des homosexuels pourraient finalement avoir raison de la liberté religieuse. Le National Journal ne s’en alarme pas ; il constate le fait en analysant la dernière décision de l’Equal Employment Opportunity Commission. La semaine dernière, cette commission sur l’égalité au travail a décidé, par trois voix contre deux, qu’un avis basé « l’orientation sexuelle est fondamentalement une ‘considération basée sur le sexe’, et qu’une allégation de discrimination basée sur l’orientation sexuelle est nécessairement une allégation de discrimination sexuelle selon le titre VII » qui réprime les discriminations au travail basées sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou la nationalité.
 
Le National Journal constate donc qu’il s’agit d’une décision réellement importante puisque les arrêts de cette commission s’appliquent aux employés fédéraux mais concernent également les employés d’entreprises privées.
 

Pour le National Journal, les « droits » LGBT s’opposent à la liberté religieuse

 
Or la récente décision de la Cour suprême des Etats-Unis d’imposer le « mariage » homosexuel va provoquer deux séries d’actions judiciaires pour discrimination poursuit le site d’information : celles des paires homosexuelles « mariées » et les travailleurs LGBT, mais également celles des croyants américains qui s’opposent au mariage homosexuel.
 
« Les deux semblent distinctes et même opposées, mais elles sont en réalité intimement liées : dans certains cas, l’extension de nouveaux droits aux travailleurs LGBT entrainera nécessairement des objections basées sur la liberté religieuse, et vice versa » commente le National Journal.
 
Pour l’instant, il est impossible de savoir ce qui se passera puisque les règlementations sont encore théoriques, poursuit le papier, qui précise que le Congrès tente de préserver les deux « côtés » : « Les Démocrates insistent pour que la législation comporte des interdictions concernant les discriminations dans l’éducation ainsi que dans les logements privés ou publics. Les Républicains pourraient accepter une telle proposition, à condition qu’elle inclue l’exception religieuse. »
 
Dans le premier cas, les « droits » LGBT auront eu raison de la liberté religieuse, dans le second, le problème reste entier.
 

Entre la non-discrimination des LGBT et la liberté religieuse, c’est aux tribunaux de trancher

 
Jusqu’à maintenant, un Américain avait officiellement le droit de refuser d’embaucher, ou même de licencier, une personne en raison de son orientation sexuelle (active), notamment pour des raisons religieuses. Il n’avait en revanche pas le droit de le faire en raison du sexe de la personne. Il devient clair, dès lors, que la récente décision de la Commission pour l’égalité au travail menace la liberté religieuse puisqu’elle considère qu’une discrimination basée sur l’orientation sexuelle est identique à une discrimination basée sur le sexe de la personne, et donc légalement interdite.
 
Aujourd’hui, aucune loi américaine ne précise les limites de la liberté religieuse et celles des droits LGBT : si un employeur décide de ne pas avoir d’employés homosexuels en raison de sa religion, il devra dès lors affronter l’interprétation de la juridiction compétente. Le tribunal devra décider si le refus d’embaucher une personne homosexuelle relève ou non de la liberté religieuse, situation qui met en exergue le pouvoir toujours plus grand accordé aux juges et la nature totalitaire de la démocratie.
 
La plupart des Américains qui utilisent leur liberté religieuse pour s’opposer à des conduites qu’ils jugent peccamineuses le font en vertu du Religious Freedom Restoration Act. Les activistes LGBT et les organisations de défense des Droits de l’Homme, peu soucieux des droits des croyants, affirment donc ne plus soutenir la version fédérale de cette loi et demandent sa réécriture, au pire au niveau des Etats fédérés.
 
En attendant, le flou demeure et les lois de non-discrimination sont souvent opposées aux lois de protection de la liberté religieuse. Les tribunaux décident donc et il n’échappe à personne que les activistes LGBT ont le vent en poupe.
 

Certains tribunaux ont déjà décidé que les droits LGBT étaient supérieurs à la liberté religieuse

 
Peu importe que la Constitution américaine protège la liberté religieuse, certains Américains se sont vus condamner parce qu’ils avaient refusé de travailler pour un pseudo-mariage homosexuel en raison de leurs convictions religieuses.
 
Le National Journal ouvre donc un débat de fond, et il y a fort à craindre qu’il ne s’agisse que de la nouvelle étape dans la lutte contre l’Eglise et la loi naturelle. Les défenseurs de la cause LGBT répètent souvent que l’ajout de droits aux personnes homosexuelles n’enlève rien aux autres : l’analyse du National Journal prouve que cette affirmation est parfaitement fausse. C’est aujourd’hui la liberté religieuse – et donc de ce que nombre d’Américains ont de plus précieux – qui est en danger de mort.
 

Béatrice Romée