« China Town Hall » : le CFR américain manipule l’opinion en faveur de la Chine

CFR Chine opinion américaine China Town Hall
 
Les alliés américains de la Chine communiste tentent de contourner la contre-offensive commerciale de Donald Trump en agissant sur l’opinion américaine. Le douzième colloque « China Town Hall », qu’on pourrait traduire librement par « Chine, un débat municipal », organisé par le Comité national américain pour les relations USA-Chine (NCUSCR) et diffusé sur internet, va accueillir cette année Condoleeza Rice en conférencière d’honneur. Madame Rice fut secrétaire d’Etat de George W. Bush de 2005 à 2009. Elle est membre du CFR, cet organisme globaliste principal avocat de la puissance chinoise aux Etats-Unis. « Le développement rapide de la Chine et les relations sino-américaines ont un impact direct sur la vie de presque tout le monde aux Etats-Unis », explique le NCUSCR en préambule, écrivant que « China Town Hall est un (lieu d’) échange national sur la Chine », qui permet aux Américains de « discuter » sur les relations bilatérales « avec des experts de renom ». Tous ou presque membres du CFR, un détail. Il y aura 80 débats dans 40 Etats. Histoire de peser sur l’opinion.
 

Le CFR organise le transfert des pouvoirs nationaux vers les organisations supranationales

 
Condoleeza Rice, première femme de couleur au poste de chef de la diplomatie américaine, a vu sa carrière largement favorisée par un fait qui ne devrait échapper à personne : son passage au globallistissime Council on Foreign relations (CFR), comme collaboratrice aux affaires internationales. Le CFR a patiemment organisé, depuis un siècle, le transfert de pouvoirs nationaux vers les organisations occultes et supranationales, plaçant ses membres dans à peu près tous les gouvernements des Etats-Unis. Le NCUSCR, lui, constitue une avant-garde du CFR dans son combat pour porter la Chine communiste au rang de superpuissance, tout en affaiblissant simultanément la puissance économique, industrielle, agricole et technologique des Etats-Unis. Une volonté égalitariste forcenée, moteur du communisme comme du productivisme libéral, alliés pour réduire l’homme à sa seule dimension matérielle.
 
Le NCUSCR fut à la clé de la rencontre des équipes de ping-pong chinoises et états-uniennes en 1972, qui amorça le rapprochement des deux nations. Cette diplomatie du ping-pong avait été précédée par la visite secrète en Chine de Henry Kissinger et de son conseiller Winston Lord. Ce voyage prépara le terrain à la visite en Chine de Richard Nixon et à sa poignée de main avec Mao Tsé-Toung, tyran criminel contre son propre peuple, lançant le processus de transformation de la Chine d’un pays du tiers-monde en une puissance hégémonique.
 

Henry Kissinger, artisan de l’émergence de la Chine communiste, membre du CFR dès 33 ans

 
Henry Kissinger, né en 1923 dans une famille juive bavaroise passée aux Etats-Unis en 1938 pour échapper au régime national-socialiste, devint très précocement membre du CFR dès 1956, soit à l’âge de 33 ans seulement. Il est aujourd’hui, à 95 ans, le plus réputé des membres du CFR, dont il fut le directeur de 1977 à 1981. Winston Lord, dont la mère fut la représentante du président Eisenhower auprès de la Commission des droits de l’homme des Nations unies, entra au CFR en 1973 et le présida de 1977 à 1985. Il fut membre du comité d’orientation du groupe de Bilderberg.
 
William F. Jasper, analyste pour Thenewamerican.com, relève que pratiquement toute la direction du NCUSCR est issue du CFR, de même que quasiment tous les grands intervenants du grand raout annuel du China Town Hall. Sur les douze derniers événements, soit de 2007 à 2018 inclus, qui ont mobilisé quatorze « conférenciers d’honneur », onze de ces derniers étaient membres du CFR. Parmi les plus connus, outre Condoleeza Rice, Susan Rice, qui fut conseillère d’Obama pour la sécurité, Henry Kissinger, Jimmy Carter, Madelein Albright, qui fut secrétaire d’Etat de Bill Clinton, ou Zbigniew Brzezinski, qui fut conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter. Quant à l’organigramme du NCUSCR, il est tout aussi édifiant. Depuis son président, Stephen A. Orlins, jusqu’au dernier de ses vice-directeurs, ses dix dirigeants sont tous membres du CFR. Autant dire qu’il s’agit d’une filiale du comité central du globalisme nord-américain.
 

Le CFR veut faire basculer l’opinion américaine malgré un commerce avec la Chine honteusement déséquilibré

 
Il est donc facile d’imaginer que cette année encore le grand raout de l’amitié americano-chinoise va peser pour faire basculer l’opinion américaine en lui servant par un catéchisme affirmant que Donald Trump a tort de vouloir rééquilibrer les échanges commerciaux honteusement favorables à la Chine, qui sapent l’industrie des Etats-Unis comme ils surinent celle de la France. Le NCUSCR, et derrière lui le CFR, continuera de prôner ce qu’il prône depuis des décennies : toujours plus de commerce avec la Chine est bon pour tout le monde ; ne vous inquiétez pas, applaudissez à ce partenariat exceptionnel avec la dictature pékinoise. Exactement le message martelé une énième fois, ce 1er août dans The Atlantic, mensuel qui soutint Hillary Clinton en 2016, par un article d’Anja Manuel intitulé « La technologie chinoise n’est pas notre ennemie », alors que Pékin organise un pillage méthodique des technologies américaines. Inutile de préciser qu’Anja Manuel, associé à Condoleeza Rice, Stephen Hadley et Robert Gates (ex-directeur de la CIA) dans la société de consultants RiceHadleyGates, est comme eux membre du CFR. Pour Manuel, et suivant une pensée purement quantitative propre à la mentalité marchande, dans une quinzaine d’années la Chine et l’Inde deviendront les puissances « indispensables » du monde et les Etats-Unis devront s’en faire des alliés.
 
Notons pour conclure que RiceHadleyGates passe le plus gros de ses contrats avec des entreprises chinoises, qu’elles soient d’Etat ou « privées », ces dernières étant des propriétés cachées du parti communiste. La Chine investit ses « partenaires » par tous les moyens.
 

Matthieu Lenoir