Le pape François appelle à dire le chapelet pendant le mois d’octobre et recommande d’invoquer l’archange saint Michel

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Excellent, n’est-ce pas ? Alors que l’Eglise est gangrenée par ce mal sans précédent qu’est l’ouverture à l’idéologie LGBT avec la présence visible d’un lobby homosexualiste qui veut un meilleur accueil des catholiques ayant ouvertement fait le choix d’un style de vie gay, trans, etc., le pape François vient d’inviter les fidèles du monde entier à dire le chapelet tous les jours de ce mois d’octobre, mois du rosaire. Mieux, il les invite à la pénitence, « en tant que peuple de Dieu », et à la communion dans la prière afin d’implorer la Sainte Mère de Dieu et l’archange saint Michel à « défendre » l’Eglise « des attaques du démon », qui « cherche toujours à nous séparer de Dieu et à nous diviser entre nous ».
 
Cette intention confiée au Réseau mondial de la prière et répercutée dans des communiqués officiels diffusés par les sites du Vatican se trouve être en effet la seule réponse possible à la situation d’exceptionnelle gravité où se trouve l’Eglise, attaquée du dehors mais aussi rongée de l’intérieur. On ne se trompera pas en obéissant à cette demande… mais c’est une obéissance qui ne pourra se passer de réflexion et d’analyse.
 

La campagne de prières du pape François : un bienfait pour l’Eglise

 
Il se trouve en effet que les dénonciations par le pape François du « grand diviseur », qu’il a enchaînées après le premier témoignage de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique à Washington, visent de manière transparente ce « sonneur d’alerte » qui a osé demander pourquoi le pontife régnant a donné au prédateur sexuel, l’ex-cardinal Theodore McCarrick, un rôle de premier plan dans l’Eglise, notamment pour ce qui est du choix de cardinaux américains connus pour leur soutien à la cause homosexualiste.
 
Nous connaissons tous la non-réponse opposée à ces allégations de faits précis par le pape François. Il a déclaré qu’il ne dirait rien… avant de qualifier pour ainsi dire Mgr Viganò de « Satan » coupable en tant que « grand accusateur » de « scandaliser » les petits. Et d’assurer que, tel le Christ devant Pilate, il choisirait le silence face à ces mises en cause.
 
La différence, c’est bien sûr que le Christ est le tout-Innocent, tandis que les hommes sont pécheurs et que la justice exige que le mal soit mis au jour.
 
On peine donc à ne pas voir une opération de relations publiques dans les appels actuels du pape à la prière – ô combien nécessaire pourtant, dans cette époque de trouble – visant à convaincre l’aile la plus traditionnelle de l’Eglise que François est de son côté, mais pour mieux occulter ce qui doit pourtant venir à la lumière si l’on doit pouvoir mettre fin aux scandales actuels.
 

Dire le chapelet pendant tout le mois d’octobre

 
Le communiqué officiel du Vatican recommande notamment la prière mariale du Sub tuum praesidium (« Sub tuum praesidium confugimus Sancta Dei Genitrix. Nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus, sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo Gloriosa et Benedicta »), afin que « l’Eglise soit préservée des attaques du malin, le grand accusateur, en la rendant en même temps toujours plus consciente des fautes, des erreurs, des abus commis aujourd’hui et par le passé, et déterminée à se battre sans aucune hésitation afin que le mal ne prévale pas ».
 
C’est à cette fin que le communiqué recommande la récitation de la prière de Léon XIII : « Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous en supplions ; et vous, Prince de la Milice Céleste, par le pouvoir divin qui vous a été confié, précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Amen. »
 

Le chapelet contre le Grand Accusateur – ou pour en finir contre la fange dans l’Eglise ?

 
On croit rêver : n’est-ce pas précisément Mgr Viganò qui a demandé que la lumière soit faite sur la complicité, qu’il affirme et réaffirme en témoignant devant Dieu, dont les plus hautes sphères de l’Eglise, le pape y compris, se sont rendus complices en couvrant les prédations homosexuelles d’un cardinal remis en grâce par François lui-même ? Les complaisances à l’égard du lobby LGBT ne cessent pas, comme le démontrent la persécution du P. Kalchik par le cardinal Cupich à Chicago, ou encore la toute récente initiative de l’évêque par lequel François a remplacé Mgr Luigi Negri, archevêque de Ferrare : Mgr Giancarlo Perego s’est affiché le 22 septembre dernier avec l’association homosexualiste Arcigay Ferrare contre « l’intolérance homonormative », comme le rapporte le site benoit-et-moi.
 
Les réactions à l’appel à la prière ont été diverses ; beaucoup ont manifesté la stupeur devant sa teneur, tel ce proche du Vatican cité par LifeSiteNews qui a déclaré qu’il reste « dans la confusion par rapport à ce pour quoi le pape François veut précisément nous voir prier : nous demande-t-il vraiment de prier pour que les accusations ne soient pas clarifiées ? ».
 
Une autre source romaine a réagi tout aussi vigoureusement : « Je suis abasourdi. C’est la déclaration la plus catholique sortie du Vatican depuis le début de ce pontificat. Le pape François nous demande de nous tourner vers Léon XIII. C’est sans doute la première fois au cours de ce pontificat qu’il fait mention d’un pape d’avant Vatican II. »
 

Invoquer saint Michel Archange pour que Pierre défende la vérité

 
Ce que le pape François n’a pas mentionné, en tout cas, c’est la prière d’exorcisme composée en même temps que la prière à saint Michel par Léon XIII, et qui met en évidence la nature exacte des attaques contre la Chaire de Pierre :
 
« Voici que cet antique ennemi, “homicide dès le principe” (Jean. VIII, 44), s’est dressé avec véhémence, “déguisé en ange de lumière” (II Corinthiens. XI, 14), ayant pour escorte la horde des esprits pervers, c’est en tout sens qu’il parcourt la terre, et partout s’y insère : en vue d’y abolir le nom de Dieu et de Son Christ, en vue de dérober, de faire périr et de perdre dans la damnation sans fin, les âmes que devait couronner la Gloire Eternelle. Le dragon maléfique transfuse, dans les hommes mentalement dépravés et corrompus par le cœur, un flot d’abjection : le virus de sa malice, l’esprit de mensonge, d’impiété et de blasphème, le souffle mortel du vice, de la luxure et de l’iniquité universalisée. 

L’Eglise, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le Siège du bienheureux Pierre, et la Chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé ».
 
Mais quels qu’en soient les motifs subjectifs, et le manque de clarté du pape, les demandes de prière sont évidemment intrinsèquement bonnes et se retourneront forcément contre ceux qui veulent la perte de l’Eglise et des âmes.
 

Jeanne Smits