Jeudi 12 juin, la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNAP) a « pris acte » de la volonté du gouvernement de poursuivre le projet de remplacement de six vitraux de Viollet-le-Duc. La Commission, dont l’avis est consultatif, s’était à l’origine opposée à ce projet à l’unanimité ; elle demande aujourd’hui que l’installation soit réversible et que les vitraux remplacés soient restaurés et exposés au public, ce à quoi s’est engagé le ministre de la Culture, Rachida Dati.

Les vitraux contemporains, souhaités par Emmanuel Macron et Mgr Ulrich, archevêque de Paris, devraient coûter 4 millions d’euros et être installés courant 2026. Prenant place autour du vitrail de l’arbre de Jessé (Edouard Didron, 1864), ils devront traiter de la Pentecôte. L’artiste indique avoir en tête un projet coloré et « symbole d’unité ». Mais parle-t-on d’unité des chrétiens appelée de ses vœux par Léon XIV ou d’« union dans la diversité » ?

Une pétition opposée au projet et lancée par Didier Rykner, fondateur de La Tribune de l’art, a déjà recueilli près de 300.000 signatures.