Moins de migrants cherchant à rejoindre l’Europe sur la route passant par le Sahel

Moins migrants rejoindre Europe route Sahel
 
Mais la diminution demeure modeste : l’an dernier et au cours des six premiers mois de 2017, les estimations étaient de 5 à 7.000 migrants par semaine cherchant à traverser la région désertique vers le Niger. Leur nombre est tombé à 5.500, selon l’Organisation internationale pour les migrations, liée à l’ONU depuis la signature d’un accord en septembre 2016.
 
Cette chute « spectaculaire », pour reprendre le terme de l’OIM – mais en réalité toute relative comme le montrent les chiffres – est lié à l’action du Niger contre le trafic humain : les autorités ont fermé trois des six maisons de transit situées sur les routes des migrants où ils attendent pour pouvoir passer en Libye ou en Algérie. Elles ont également multiplié les actions policières contre les trafiquants.
 
Auprès des candidats à la migration, le message est passé : la route d’Agadez connaît une baisse de fréquentation. Mais selon le chef de la mission de l’OIM au Niger, Giuseppe Loprete, le flux de migrants subsahariens vers le Nord ne se tarit pas du tout : les trafiquants ont déjà trouvé des chemins alternatifs, souvent plus dangereux encore.