Le CFR recommande l’utilisation de l’armée des Etats-Unis au service d’armées étrangères pour « promouvoir la démocratie »

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Un mémorandum politique publié dernièrement par le Council on Foreign Relations, l’une des officines mondialistes les plus puissantes et les plus influentes par la qualité de ses membres, appelle le Département de la Défense américain à renforcer le financement, l’entraînement et l’équipement de forces armées étrangères afin de « promouvoir la démocratie » à travers le monde. Le CFR constate dans ce mémorandum que le Pentagone en fait déjà beaucoup en matière d’éducation et d’entraînement militaire sur le plan international, mais que son action en faveur de la diffusion de la démocratie reste insuffisante. Il recommande en somme que l’effort consenti par le contribuable américain pour assurer la défense des États-Unis soit détourné pour imposer une idéologie à travers le monde.
 

Les armées étrangères en ligne de mire

 
Le programme du Département de la défense, International Military Education and Training Program (IMET) a pour but affiché « d’aider les armées étrangères à améliorer leurs liens avec les États-Unis, à apprendre à utiliser le matériel militaire américain, à améliorer leur professionnalisme et à instiller des valeurs démocratiques parmi leurs membres ».
 

L’armée des Etats-Unis a un rôle idéologique, selon le CFR

 
En visant ainsi à construire et à renforcer des alliances et de la sympathie à l’égard des forces armées américaines – et, accessoirement, favoriser le choix et la vente d’équipements matériels américains – on peut dire que le Département de la défense assure une réelle promotion des intérêts des Etats-Unis. On peut admettre aussi que ce grand pays veuille se donner les moyens de l’assistance humanitaire, autre objectif affiché par l’IMET.
 
Mais il s’agit en outre clairement d’un programme de subventionnement public de systèmes de défense étrangers, de mise en place de chefs militaires triés sur le volet, le tout selon des conditions politiques qu’on imagine à géométrie variable : ainsi un grand allié des États-Unis, l’Arabie Saoudite, ne brille pas par son respect des droits de l’homme et de la démocratie…
 
On peut se demander d’ailleurs à quel point la démocratie est respectée dans la démarche elle-même, puisque les Américains qui portent le poids de ses investissements et subventions n’ont guère le choix de les approuver.
 

Promouvoir la démocratie en vendant des armes au passage

 
Le CFR se lamente de l’insuffisance de l’engagement des Etats-Unis au service de la démocratie dans le monde. C’est pourtant au nom de la démocratie qu’ils sont intervenus en Irak, avec les effets désastreux que l’on sait, qu’ils ont soutenu le « Printemps arabe » et piloté l’intervention en Libye où le « chaos démocratique » a aujourd’hui pour ainsi dire détruit le pays.
 
Cet interventionnisme est systématiquement justifié, au moins en apparence, par la sauvegarde et la promotion de la démocratie. On se doute bien qu’il y a d’autres motifs, comme la maîtrise des sources d’énergie et d’autres manipulations du désordre international. Le CFR en veut donc davantage.
 

Les Etats-Unis et la démocratie : l’exemple de l’Irak et de la Libye…

 
Celui-ci aimerait bien voir le programme IMET ajusté afin qu’il puisse être utilisé « à la fois comme carotte et comme bâton » : il s’agit de s’assurer que le financement et le matériel fournis aux armées bénéficiaires « puissent être maintenus même si une entité militaire étrangère venait à organiser un coup d’Etat, de manière à permettre aux Etats-Unis de préserver son avance sur le gouvernement qui en résulterait ». Machiavel n’est pas mort !
 
On connaît les liens de Hillary Clinton avec le CFR. Elle affirmait en 2009 devant ses membres : « Le CFR nous donne beaucoup de conseils, cela veut dire que j’aurai moins de chemin à faire pour qu’on me dise ce que nous devons faire et comment nous devons envisager l’avenir. » Donald Trump, de son côté, est soutenu par des membres anciens ou actuels du CFR, et que lorsqu’il s’exprime sur la politique étrangère, il ne rechigne pas à s’entourer de membres connus de cette organisation mondialiste.
 

Anne Dolhein