La Chine demande à l’Iran d’établir une liaison entre son port de Chabahar et celui de Gwadar au Pakistan

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La Chine, qui développe actuellement le port pakistanais, cherche à utiliser l’étape iranienne pour faciliter le transit de marchandises vers des destinations régionales ou plus éloignées, a précisé le directeur de la zone de libre échange de Chabahar.
 
Celui-ci a noté cependant que le port iranien offre de meilleures possibilités que Gwadar, ayant bénéficié depuis 2007 d’un milliard de dollars d’investissements ; le volume de fret qui peut y être traité a été triplé pour atteindre 8,5 millions de tonnes par an – un tonnage qui devrait atteindre 82 millions de tonnes lorsque le projet d’agrandissement sera achevé. Il peut déjà accueillir des cargos de 100.000 tonnes.
 
Si Gwadar bénéficie de fonds chinois, Chabahar, qui occupe une position stratégique sur le Golfe d’Oman, recevra 500 millions de dollars d’investissements de la part de l’Inde qui a intérêt à voir se développer un couloir d’échanges vers des pays « riches en ressources ». Au-delà, le gouvernement de Narendra Modi propose de construire en Iran autour de ce port un réseau de routes et de voies ferrées : ce projet pharaonique est estimé à 15 milliards de dollars. Il vise à relier le port au couloir international de transports Nord-Sud (INSTC) qui court du Golfe persique vers la Russie, les pays eurasiens et l’Europe.