Déprogrammation d’une comédie noire sur la mort de Staline en Russie

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La décision d’interdire provisoirement la sortie en Russie du film franco-britannique, La mort de Staline, fait suite aux recommandations d’un comité de la Douma qui y a décelé des « éléments d’extrémisme ». Mais ce n’est pas un quelconque éloge de Staline qui gène les responsables politiques, pas du tout !
 
Elena Drapeko, ancienne actrice, vice-présidente du comité pour la culture, a indiqué que celui-ci ne souhaite pas l’interdiction pure et simple du film, impossible en droit, mais une évaluation supplémentaire, notamment parce que le film d’Armando Iannucci « attise délibérément les conflits au sein de notre société », a-t-elle déclaré.
 
Tout y est déformé, et aussi bien les chefs de la Russie que son peuple y sont présentés comme des « idiots », s’indigne Elena Drapeko, 69 ans. Le film « insulte nos symboles historiques – l’hymne soviétique, ainsi que les ordres militaires et les médailles » de cette époque, a précisé Pavel Pozhigailo, membre du conseil public du ministère de la culture russe lors d’un entretien, mardi.
 
Quand il est question de Staline, on ne rigole pas en Russie en 2018…