SCIENCE-FICTION Divergente 3 :
au-delà du mur ♥♥♥


 
Divergente 3 : au-delà du mur forme le troisième opus de la saga Divergente, qui avait débuté par un premier et intéressant opus en 2014, suivi par un second relativement décevant en 2015. Les Divergents sont des individus particulièrement doués, très complets, et initialement persécutés à ce titre par la société totalitaire d’une dystopie, édifiée dans les ruines reconnaissables de Chicago, dans un futur indéterminé.
 
Une des grandes forces de cette saga réside dans son travail des décors. Toujours utile, il se révèle absolument essentiel en science-fiction. Ici, les nouveaux décors au-delà du mur permettent de renouveler quelque peu l’univers esthétique. Cette réussite est à opposer au naufrage de Starwars VII. La beauté de certains décors futuristes joue aussi un rôle dans l’intrigue, fait figure d’argument dans le discours de séduction tenté par le dirigeant de la Cité extérieure envers la Divergente. Le scénario se situe dans la ligne exacte des précédents épisodes. Pour le comprendre totalement, il vaut mieux, même si ce n’est pas indispensable, avoir vu ces épisodes précédents…
 

Divergente 3 : au-delà du mur, un bon film de science-fiction

 
Tout en reprenant les codes des films de science-fiction pour adolescents, Divergente 3 : au-delà du mur ose poser des questions réelles sur le gouvernement de la Cité, la Justice, et évite de livrer des réponses trop simples. L’avenir de l’humanité n’oscillerait-il qu’entre la régression à la barbarie primitive et des techno-dictatures ? C’est bien possible. Se révolter contre un régime oppresseur n’amène pas en soi un nouvel ordre politique, économique et social, sain, stable, équilibré, moral, s’appuyant sur une classe dirigeante de remplacement compétente et dévouée, qui encadrerait une population raisonnable et patiente…
 
La saga Divergente ose indiquer la difficulté de réussir les révolutions, la révolte en étant paradoxalement l’élément le plus facile. Le film s’arrête au seuil de la franche provocation. Le tyran principal en cet épisode exagère manifestement, au point de décourager ses propres partisans. Est-ce crédible ? Pas forcément, mais le genre humain a subi hélas bien des dictateurs tordus, aux fantaisies irrationnelles et mortelles, en particulier dans les régimes communistes. Enfin, les opposants idéalistes ont raison de défendre la dignité humaine et les familles unies. Cela nous les a rendu sympathiques.
 
Divergente 3 : au-delà du mur est un bon film de science-fiction, à voir pour les amateurs du genre. Quelques extraits pourraient aussi servir à l’avenir au travail pédagogique des enseignants.
 

Hector Jovien

 
Divergente 3 delà mur science fiction film saga