Macron obtient la création d’un embryon d’armée européenne : tout faire pour le mélange des peuples

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Une armée au secours de l’Union européenne en déroute ? Tandis que le mammouth européen n’en finit pas d’être agité de spasmes, depuis le Brexit jusqu’à la dissidence ouverte de la Hongrie, de la Pologne, de la Tchéquie, de l’Italie ou de l’Autriche face aux dogmes immigrationnistes imposés par Bruxelles, la dernière trouvaille consiste créer un embryon d’armée européenne. Dans un premier temps, il s’agirait pour quelques Etats membres de créer une force conjointe ou « Initiative d’Intervention Européenne » pour répondre à des désastres naturels, des « crises », évacuer des ressortissants. Comme il se doit, ce projet est avancé par l’européiste fanatique français Emmanuel Macron qui tente de compenser les échecs successifs de ses projets fédéralistes et fait tout pour obtenir un mélange des peuples.
 

Le Royaume-Uni fera partie des neuf Etats de l’embryon d’armée européenne, même après le Brexit

 
Dès 2017, vingt-cinq Etats membres de l’UE avaient signé un pacte de coopération militaire. Cette fois, on va plus loin mais moins nombreux, soit un noyau supposément « dur » constitué de neuf pays : Allemagne, France, Belgique, Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas, Estonie, Espagne et Portugal. Il est intéressant de noter que cet accord a été signé le 25 juin, à la veille de la promulgation par la reine Elisabeth de la loi britannique imposant la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Il en découle que cette « Initiative » impliquera bientôt un pays hors-Union européenne. Cette particularité, comme la dimension réduite du groupe au sein de l’UE, soulignent un peu plus la mystification que constitue la prétendue « union » européenne. Notons que le Royaume-Uni a toujours été opposé à l’idée d’une « armée européenne ».
 
L’objectif de ce nouveau « machin », selon un haut-fonctionnaire de la Macronie française, est de constituer « un groupe de planification sur des scenarios de crise qui pourraient menacer la sécurité européenne ». Si des groupes d’intervention tactiques européens existent déjà sur le papier, ils n’ont jamais été utilisés. Pour le fédéraliste européen frénétique Macron, il s’agit de promouvoir l’idée « d’une force et d’une politique de défense européenne indépendantes », ainsi qu’il l’avait vantée lors de son discours eurobéat en septembre. Or cette proposition est perçue comme un défi lancé à l’OTAN, où des responsables s’inquiètent déjà de voir l’UE doubler les objectifs du pacte atlantique, s’isolant des Etats-Unis.
 

L’UE dispose déjà de quatre groupes jamais utilisés : Macron réduit le périmètre pour contourner les Etats critiques

 
Depuis 2007, l’Union européenne dispose déjà de quatre « groupes tactiques », qui n’ont jamais été déployés en raison de divergences politiques. Macron espère qu’en réunissant un plus petit nombre de nations la force ainsi créée sera plus facile à déployer, libérée des réticences de nombreux Etats « critiques ». Pour autant, on remarquera que l’Italie, pays fondateur de la Communauté européenne, ne fait pas partie des neuf. Son nouveau gouvernement étudie la proposition mais n’a rien arrêté.
 
Les voix critiques s’inquiètent de tout ce qui pourrait renforcer l’Union européenne, entité supra-gouvernementale autocratique souvent comparée à l’empire soviétique. Déjà, la création de la « monnaie unique » a constitué l’acte le plus déstabilisateur de l’histoire de l’Europe depuis 2000. « C’est l’Allemagne qui désormais impose à la Grèce (mais aussi à l’Espagne, au Portugal et à l’Italie) ce qu’il faut faire », relevait Charles Moore dans le Daily Telegraph. L’UE soumet les peuples à des institutions qu’ils ont refusées (Constitution européenne-Traité de Lisbonne) et, bien sûr, à une submersion migratoire largement musulmane que les nations d’origine refusent de plus en plus. La transformation en « un seul » peuple de populations allant des Allemands aux Grecs et des Lettons aux Andalous pousse l’oligarchie européiste à s’attaquer frontalement aux identités via la submersion migratoire.
 

L’embryon d’armée européenne de Macron concourt au processus de fusion

 
Certes le processus de fusion – auquel concourt l’embryon d’armée européenne de Macron – a marqué la genèse de différents empires. Charlemagne est passé outre les identités tribales des Goths, Saxons, Marcomanni, Francs, Angles, Burgondes ou Lombards. La Chine a unifié sous le nom des « Chins » une série de provinces concurrentes, tout en demeurant hantée par une dislocation récurrente. Parce qu’ils furent des constructions purement politiques, sans unité religieuse et culturelle, l’Empire romain, l’URSS ou la Yougoslavie se sont disloqués. Certaines voix considèrent aujourd’hui que l’immigration de populations musulmanes, ouvertement encouragée par l’UE, est comparable à la dispersion des populations juives dans l’Empire organisée par Rome pour prévenir les dissidences. La politicienne suédoise Mona Sahlin confiait en 2001 que « les Suédois devaient être intégrés dans une nouvelle Suède » et que « la vieille Suède ne reviendrait jamais ».
 
La question est donc la suivante : un peuple européen doit-il accepter un tel amalgame qui déboucherait sur sa propre extinction ? Et qu’en résulterait-il ensuite pour l’Union européenne, dont les membres – comme la « nouvelle » Suède – ne seraient plus ceux qui y ont adhéré jadis ?
 

L’embryon d’armée européenne de Macron pour obtenir un mélange les peuples

 
L’idée de Macron d’une armée européenne va dans le même sens de fusion-disparition, d’un mélange des peuples devenus des collections d’individus déracinés ou soumis. Fusion des élites commandant à une force, inévitablement multiculturelle et incorporant des éléments d’origine extra-européenne, réduites à l’intérêt commun. Mais qu’en sera-t-il lorsque la cohérence de cette force armée cédera sous le poids des réflexes nationaux et, pire, devant la résurgence des instincts tribaux importés ? Ces élites européistes « devenues folles », relève Selwyn Duke dans thenewamerican.com, « mélangent n’importe comment des ingrédients dans un pot unique, totalement indifférentes au résultat, parfait délice ou potion diabolique. » Emmanuel Macron est leur sorcier en chef.
 

Matthieu Lenoir