Une étudiante britannique, 19 ans, se bat contre la condamnation à mort dont la frappe la NHS avec le soutien de la justice

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Une jeune fille britannique connue simplement par ses initiales, ST, se bat actuellement pour rester en vie alors que le service national de la santé, NHS, a décidé de lui retirer des traitements indispensables et de la placer en soins palliatifs au motif qu’elle « est en train de mourir activement ». Tant la famille de ST que cette étudiante chrétienne âgée de 19 ans, consciente et capable de communiquer, s’opposent à cette condamnation à mort ; la jeune fille cherche à se rendre au Canada pour y suivre un traitement expérimental de thérapie nucléosidique pour la maladie génétique rare dont elle est atteinte, un syndrome de déplétion mitochondriale.

« Je veux mourir en essayant de vivre », a-t-elle déclaré à ses médecins… qui ne veulent rien entendre. La NHS est plus occupée à entendre les « désirs » des mineurs pré-pubères cherchant à « changer de genre »

Cette affaire en quelque sorte la suite logique de la mort infligée à un Vincent Lambert, où les autorités médicales et judiciaires prennent des décisions de mort en cas de maladie ou de handicap grave (pour le moment), au sujet de personnes incapables de manifester leur volonté. Désormais, au Royaume-Uni, une telle sentence de mort prononcée d’autorité par une équipe médicale, soutenue par les juges, frappe contre la volonté du patient lui-même.

 

Une étudiante britannique gravement malade se voit infliger une décision d’arrêt des traitements

Le caractère totalitaire de la décision apparaît très clairement dans l’affaire ST.

L’adolescente, que ses proches décrivent comme une battante, passait son baccalauréat lorsque son état de santé s’est détérioré il y a un an, après qu’elle eut contracté le covid. Elle est désormais en soins intensifs, requérant une attention constante de la part des soignants ; elle est régulièrement dialysée et nourrie par une sonde de gastrotomie, et a besoin d’un ventilateur pour respirer.

C’est un « Trust » du service socialisé de la santé – l’unité organisationnelle gérant soit une région soit un type de soins, sous la surveillance de directeurs externes – qui a décidé de mettre fin aux dialyses et de la placer en soins palliatifs dans le cadre desquels elle ne sera pas réanimée en cas de besoin.

La patiente comme sa famille soulignent que si elle souffre d’une faiblesse musculaire, de perte d’audition et de lésions rénales du fait de sa maladie, son cerveau n’a nullement été affecté.

 

ST combat sa condamnation à mort devant les tribunaux

L’affaire est venue devant la Haute Cour de Londres et la jeune fille a pu suivre l’audience par vidéo. Elle a pu voir la juge Roberts constater qu’elle communiquait « plutôt bien » et qu’elle fait preuve d’un « désir de vivre irrésistible ». Mais la juge n’en a pas moins décidé qu’il appartient à un tribunal de décider des traitements qui doivent être administrés à ST. Son cas doit donc être porté devant une « Cour de protection »… bien mal nommée.

Elle avait précédemment déclaré nul le document par lequel ST avait désigné ses parents comme personnes de confiance afin de la représenter en cas de détérioration de son état ; Mme Roberts avait jugé ST incapable de signer.

Cette magistrate est désormais allée encore plus loin en estimant la patiente victime d’une sorte de trouble délirant du fait de son incapacité à accepter que sa mort est imminente, ainsi que l’avaient soutenu ses médecins devant la cour.

Mme Roberts vient de juger une nouvelle fois en ce sens en déclarant :

« ST est incapable de prendre une décision qui la concerne au sujet de son traitement médical futur, y compris le déplacement proposé en soins palliatifs, parce qu’elle ne croit pas aux informations que ses médecins lui ont données. En l’absence de cette croyance, elle ne peut pas utiliser ou évaluer ces informations dans le cadre du processus de prise de décision. »

 

Une condamnation à mort qui ne tient compte ni de la famille, ni de la patiente

La famille de la jeune fille, profondément chrétienne et très unie, a dépensé toutes ses économies pour payer des avocats afin de combattre la décision du Trust de la NHS ; elle vient d’ailleurs de faire appel.

Elle a fait part de sa colère au Daily Mail en déclarant : « Nous sommes choqués par le fait que le juge nous dise que notre fille n’a pas la capacité de prendre des décisions la concernant, alors que tous les experts ont affirmé qu’elle en dispose bel et bien. »

Deux psychiatres ont en effet déclaré que ST ne présente aucun signe de déficience mentale et qu’elle est capable de prendre ses propres décisions.

Andrea Williams, du Christian Legal Centre, a qualifié l’affaire d’« effrayante » et entachée d’une « grave injustice » : « Elle met en lumière tout ce qui ne va pas dans la prise de décisions de fin de vie au sein du NHS et des tribunaux. Elle témoigne d’un profond manque de respect pour les souhaits et les croyances des patients et de leurs familles. Quoi de plus naturel ou rationnel pour une jeune fille de 19 ans gravement malade que de ne négliger aucun détail et de mettre toutes les chances de son côté pour survivre ? »

« Notre objectif reste de fournir les meilleurs soins et le meilleur soutien au patient, à sa famille et à nos équipes cliniques dans ces circonstances très pénibles », a déclaré de son côté l’établissement qui accueille ST. Sans rire.

Dès lors que la médecine est étatisée, socialisée et maçonnisée, et qu’elle impose ses diktats (comme on l’a vu tout au long de la crise du covid), ce n’est pas l’intérêt des patients qui prime, mais le vouloir et les objectifs, y compris financiers, de l’institution. La déshumanisation est au bout.

 

Jeanne Smits