« Produire en France avec la douane »

Produire en France douane
 

Le ministre français des Finances Michel Sapin a ouvert jeudi à Bercy la journée « Produire en France avec la douane » devant quelque 500 chefs d’entreprises françaises, fédérations professionnelles et parlementaires.

 
« L’objectif, a-t-il affirmé, est de présenter aux entreprises les régimes et procédures douanières qui doivent les rendre plus compétitives et plus fortes sur les marchés internationaux, en leur permettant d’importer certains biens en exonération de droits de douane, en sécurisant leur chaîne logistique ou encore en contribuant à faire reconnaître la production nationale par le label Made in France. »
 
Les douaniers ont ainsi expliqué aux entrepreneurs présents comment valoriser leurs opérations, en import comme à l’export. Et cela au moyen de procédures douanières censées favoriser le « Made in France ».
 

Avec la douane

 
Manifestement satisfait, le ministre a déclaré que « cette journée illustre la mobilisation du Gouvernement et des administrations pour soutenir et accompagner les entreprises françaises dans leur effort de développement à l’international. Je suis très heureux que la Direction générale des douanes et des droits indirects y contribue ».
 
Dimanche, le président de la République doit réunir le Conseil stratégique de l’attractivité – quel joli nom ! – afin d’organiser la mise en place de nouvelles mesures de simplifications douanières.
 
Et l’année prochaine, un Tour de France des experts de la douane devrait permettre d’étendre l’impact de cette journée, et la mobilisation des entreprises autour de la production sur le sol national.
 

Produire en France coûte encore cher

 
Le gouvernement entend donc affirmer que la production à l’étranger, véritable épidémie française de ces dernières années, n’est pas nécessairement rentable.
 
Peut-être. Mais la douane n’est sans doute pas la première difficulté financière à laquelle se heurtent les entreprises françaises. Il y a d’abord, il y a surtout le coût de l’emploi. Et il faudra sans doute autre chose, pour les convaincre, que la publication d’une étude affirmant que le travail coûte moins cher en France qu’en… Allemagne.