« Tenue » maçonnique à la cathédrale anglicane de Londres le jour de la consécration de l’Angleterre au Cœur immaculé de Marie

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La cathédrale anglicane de Cantorbéry.

 
Le télescopage est significatif. Ce samedi 18 février, la cathédrale anglicane de Cantorbéry accueillera une tenue maçonnique complète avec l’approbation de l’« archevêque » Justin Welby, le jour même où le cardinal Vincent Nichols consacrera de nouveau l’Angleterre et le pays de Galles au Cœur immaculé de Marie à la cathédrale de Westminster.
 
La cérémonie maçonnique marquera le 300e anniversaire de la fondation de la première Grande loge de Londres, en 1717, qui marque la naissance « officielle » de la franc-maçonnerie. La cérémonie d’« action de grâces » est prévue pour durer plus de trois heures, selon certaines sources, et se déroulera en présence du duc de Kent, grand maître des francs-maçons anglais. Et elle sera conduite par le Dr Robert Willis, doyen de Cantorbéry. On ne sait pas si les francs-maçons présents porteront leurs habits et insignes caractéristiques, mais on les attend par centaines, à visage ouvert…
 

La cathédrale anglicane de Londres sera le théâtre d’une tenue maçonnique

 
Ce n’est pas parce que les anglicans ne sont pas catholiques que leur christianisme est compatible avec la franc-maçonnerie. Si ce n’est dans la mesure où le christianisme anglican est lui-même incompatible avec la vérité et l’adhésion à l’authentique Eglise du Christ…
 
L’approbation donnée par Justin Welby est liée, comme l’a confirmé un porte-parole de la cathédrale, à la donation de 300.000 livres par les francs-maçons du sud-est de l’Angleterre pour la restauration du transept nord-ouest de la cathédrale, immense édifice gothique pris aux catholiques à la suite de la mort du dernier archevêque du lieu, le cardinal Pole, en 1558.
 
Même si l’événement va se dérouler dans un lieu voué au culte protestant, il reste très contesté en Angleterre. Au terme des délibérations du Synode général l’Eglise anglicane en 1987, il avait été établi que nombre de chrétiens trouvaient « perturbants », voire « positivement mauvais » les rituels maçonniques, qu’ils accusent de blasphème dans la mesure où ils amalgament des noms de divinités païennes.
 

Le même jour, renouvellement de la consécration de l’Angleterre au Cœur immaculé de Marie

 
Hasard du calendrier, provocation de la part des francs-maçons ? C’est peut-être au contraire une providence qui veut que le 18 février marque également le jour du renouvellement de la consécration de l’Angleterre et du pays de Galles au Cœur immaculé de Marie pour inaugurer de nombreuses célébrations du centenaire de Fatima. Lors de la messe à la cathédrale de Westminster, une statue de Notre Dame du Rosaire, commandée pour l’occasion, sera couronnée.
 
Le lien entre Fatima et la maçonnerie – comme la lumière répondant à l’ombre – est clairement établi. Les petits voyants portugais furent persécutés et menacés de torture par le maire maçonnique de Vila Nova de Ourem, dont dépendait la bourgade de Fatima, et la loge de Santarem, lieu d’un éclatant miracle eucharistique entre Fatima et Lisbonne, devait devenir le point de ralliement de l’opposition athée à Notre Dame de Fatima. Dès septembre 1917, des maçons des deux villes s’attaquèrent à l’ébauche de sanctuaire déjà construit sur le lieu des apparitions. Mais c’est aussi à la suite de la visite de la Vierge Marie à ce pays gangréné par la maçonnerie qui faisait tout pour le déchristianiser depuis plus d’un siècle, que le Portugal fut doté d’une constitution rétablissant les droits des catholiques, et que la foi put y refleurir.
 

Anne Dolhein