L’homme n’est pas fait pour être végan : c’est le régime des carences alimentaires

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Santé, perte de poids, effets bénéfiques pour le cœur… La liste des avantages du régime végan – sans aucun produit d’origine animale – est longue. Du moins si l’on en croit ses promoteurs, qui mettent en avant l’absence de cholestérol et l’extrême modicité de la présence de graisses saturées, sa richesse en fibres : selon les « véganistes », les produits carnés ont quant à eux des effets délétères et cancérigènes, et ils préconisent de les éliminer tout à fait de nos menus. Mais qu’en est-il vraiment ? Des études de plus en plus nombreuses suggèrent que les avantages métaboliques du régime végan s’accompagnent d’une pléthore de risques pour la santé, ou pour le dire plus simplement : l’homme n’est pas fait pour être végan. En cause : les carences, avec leur cortège de maladies de tous ordres.

Disons-le d’emblée : être végan, c’est bien souvent choisir un régime alimentaire en raison de convictions personnelles, et les « végétaliens » eux-mêmes, qui excluent l’absorption de tout produit issu de la production ou de « l’exploitation » animale, comme ils disent, reconnaîtront que le véganisme constitue un pas supplémentaire : « Le véganisme est plus qu’un régime alimentaire. Il s’agit d’un mode de vie qui englobe de ne pas consommer quoique ce soit qui provienne d’un animal. Un végan est donc une personne au régime alimentaire végétalien mais qui en plus n’utilise aucun produit d’origine animale dans tous les aspects de sa vie courante », peut-on lire sur veganie.com.

 

Etre végan : un choix idéologique porté par l’alarmisme climatique

C’est un choix « philosophique » avant tout, qui met en avant le respect des espèces animales et le refus de les utiliser pour combler les besoins de l’homme quels qu’ils soient. Sans aller forcément jusqu’à la négation de la différence de nature entre l’homme et l’animal que prêchent les anti-spécistes en affirmant que toutes les espèces sont égales en droits, les végans brouillent eux aussi les frontières. Mais jusqu’à un certain point seulement, quand on y pense, puisque nul ne saurait manquer d’observer que les autres espèces se consomment allègrement entre elles, et moustiques et autres bestioles nous piquent notre sang humain sans le moindre complexe : seul l’homme élabore des théories idéologiques pour se priver d’une bonne côte de bœuf ou d’une omelette baveuse, fût-elle aux herbes…

Bien des végans récusent les produits d’origine animale « au nom de la planète » : c’est la variante religieuse de l’affaire, puisqu’il s’agit de sacrifier des aliments pour honorer, satisfaire et préserver la « Terre Mère ». Et s’agissant d’un interdit religieux, les plus fanatiques n’hésitent d’ailleurs pas à s’en prendre aux boucheries… mais c’est une autre histoire.

Dans tous les cas et en toile de fond, il y a dans le véganisme une révolte contre l’ordre de la Création, puisque la Genèse nous apprend que l’homme a reçu de Dieu la mission de la « dominer », les biens de ce monde étant ordonnés à son bien et devant être utilisés pour l’accomplir. Et c’est depuis le Déluge que l’homme s’est vu attribuer la viande comme nourriture, alors même que Dieu réitérait à Noé le commandement de « croître et multiplier », et de « remplir la terre » : « Nourrissez-vous de tout ce qui a vie et mouvement : je vous ai abandonné toutes ces choses, comme les légumes et les herbes de la campagne », disait Dieu. De toute vie, sauf celle de l’homme…

Le véganisme – qui va de pair avec le discours au sujet des menaces climatiques, le cheptel étant déclaré responsable d’une belle part des émissions de carbone – gagne beaucoup de terrain aujourd’hui. Au seul Royaume-Uni, on compte 2,5 millions de végans, soit deux fois plus qu’il y a seulement douze mois. Les statistiques françaises sont nettement moins spectaculaires : 340.000 Français seraient végétaliens (et un million supplémentaire s’affirment végétariens) selon une enquête réalisée à l’automne dernier. Mais le véganisme y progresse rapidement parmi les jeunes puisqu’en France, « plus d’une personne sur dix âgée de 18 ou 19 ans est végétalienne » – « beaucoup plus qu’en Allemagne, en Italie ou en Espagne », assure le journal Contrepoints.

 

Le régime alimentaire qui prive de calcium, de vitamines et autres oméga-3

Et ce n’est pas une bonne nouvelle. Le Telegraph de Londres cite parmi les aspects préoccupants de ce régime qui bannit même le miel et le fromage – sans compter la viande, le poisson, les fruits de mer et même les insectes pourtant tellement à la mode ! – un risque accru de maladies liées aux systèmes squelettique et nerveux à des conditions telles que les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques :

« “Nous ne sommes pas conçus pour être végétaliens”, déclare ainsi le Dr Geoff Mullan, praticien en médecine fonctionnelle. “Le régime végétalien entraîne l’absence de macronutriments et de micronutriments importants. Un régime végétalien peut apporter beaucoup de protéines, mais il y a des raisons de craindre qu’il ne fournisse pas suffisamment de protéines du bon type. Les protéines végétales ne sont pas les mêmes que les protéines animales ou les produits laitiers, et notre corps ne les traite pas de la même manière.” »

Voilà une affirmation qui dérange dans le monde moderne, puisqu’elle a des relents téléologiques : elle suppose que tout dans notre corps réponde à une fin, que l’œil existe (mieux, ait été conçu et créé) pour voir, que la moindre cellule ait été pensée dès l’origine pour répondre aux besoins incroyablement complexes du vivant. Nous ne sommes pas conçus pour être végétaliens : le dessin de notre tube digestif révèle le dessein de celui qui l’a créé. Contrairement aux herbivores et proportionnellement à leur taille, l’homme est doté d’un tube digestif beaucoup plus court qui n’a pas les moyens d’assimiler les nutriments d’origine végétale. Physiquement parlant, il n’est donc pas un herbivore. Avec un estomac au pH relativement moins acide que celui des carnivores, il n’apparaît pas non plus comme étant fait pour ne manger que de la viande. Conclusion, enfantine dans sa simplicité : c’est un omnivore. « Tout fait ventre », dit la sagesse populaire. Se priver de viande relève dès lors du sacrifice, de la renonciation à une chose bonne, comme le font certains moines ou comme on s’y astreignait jadis tout au long du carême – mais c’était pour Dieu, pas « pour la planète ».

 

Pas d’interdits alimentaires : l’homme n’est plus sous le régime du pur et de l’impur

Si l’homme est fait pour manger de tout, des interdits alimentaires sont chose courante dans les religions. Mais la distinction entre le « pur » et l’« impur » – qui subsiste dans tant d’entre elles – a disparu avec la venue du Christ et la Rédemption. On lit dans au début de la première lettre de saint Paul à Timothée : « L’Esprit dit clairement qu’aux derniers temps certains abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits trompeurs, à des doctrines démoniaques ; ils seront égarés par le double jeu des menteurs dont la conscience est marquée au fer rouge ; ces derniers empêchent les gens de se marier, ils disent de s’abstenir d’aliments, créés pourtant par Dieu pour être consommés dans l’action de grâce par ceux qui sont croyants et connaissent pleinement la vérité. Or tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n’est à rejeter si on le prend dans l’action de grâce, car alors, cela est sanctifié par la parole de Dieu et la prière. »

Où l’on voit que le discours radicalement « anti-viande » des idéologues du climat, des idolâtres de la terre, n’est rien d’autre qu’une hérésie.

Mais revenons aux besoins physiques de l’homme. Certains des sectateurs les plus en vue du véganisme ont fini par faire machine arrière en revenant à un régime omnivore. Lassitude des interdits et de la nature « restrictive » du véganisme se sont de leur point de vie combinés avec des problèmes de santé inquiétants. Ecoutons la chanteuse Miley Cyrus, qui avouait lors d’un entretien : « J’ai été végétalienne pendant très longtemps et j’ai dû introduire du poisson et des omégas dans ma vie parce que mon cerveau ne fonctionnait pas correctement. Aujourd’hui, j’ai le cerveau beaucoup plus vif qu’avant et je pense qu’à un moment donné je souffrais réellement de malnutrition. »

 

« Réinitialisé à la manière d’un ordinateur » : le cerveau va mieux avec la viande

L’actrice Anne Hathaway est du même avis, puisqu’elle a déclaré qu’elle ne se sentait « ni bien ni en bonne santé » lorsqu’elle suivait un régime végétalien. Elle se rappelle qu’après avoir mangé du saumon après plusieurs années de végétalisme, elle a eu l’impression que son cerveau avait été « réinitialisé à la manière d’un ordinateur ».

Pourquoi ? Des nutritionnistes l’expliquent ainsi : « Bien que les protéines alimentaires puissent provenir de plantes, les protéines végétales sont non seulement 50 à 70 % moins digestes que les protéines animales, mais selon l’Organisation mondiale de la santé, les protéines animales sont considérées comme des protéines complètes, ce qui signifie qu’elles ont une valeur biologique plus élevée. »

Une étude récente sur des végétaliens en Europe a confirmé qu’ils consomment le moins de protéines totales par rapport à la population en général. L’une des raisons en serait, selon Clare Collins, professeur de nutrition et de diététique à l’université de Newcastle, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie), que les végans choisissent ce régime par mode et sans prendre soin d’adopter une alimentation répondant à tous leurs besoins, au risque d’être carencés en calcium, fer et vitamine B12, notamment – cette dernière, qui protège contre le cancer, les problèmes neurologiques et les troubles du sang, se trouvant notamment dans la viande et les œufs. D’où le fait que les végans doivent impérativement prendre une supplémentation en vitamine B12…

Mais aussi du fer, du calcium et des oméga-3, essentiels à la santé et surtout au fonctionnement du cerveau, car ils sont concentrés à des niveaux particulièrement élevés dans les cellules cérébrales. Autant dire que le régime végan n’est pas naturel pour l’homme.

 

Le végan se repère grâce à son analyse sanguine

« Nous effectuons de nombreuses analyses de sang et lorsque je vois un bilan sanguin, je peux toujours dire immédiatement s’il s’agit d’un végétalien parce que les profils lipidiques sont normalement très bons, mais les taux de vitamine B12 et de fer sont toujours au plus bas », explique le Dr Mullan. « Et les taux d’oméga-3 sont toujours très mauvais », ajoute-t-il, soulignant que les oméga-3 à longue chaîne, tels que l’EPA et le DHA, sont généralement obtenus par la consommation de poissons gras ou d’œufs enrichis en oméga-3. En revanche, les oméga-3 que l’on trouve dans les sources végétales telles que les graines de chia et de lin sont des oméga-3 à chaîne plus courte : nous avons du mal à assimiler de manière aussi efficace, dit-il.

Une étude sur quelque 65.000 personnes mangeuses de viande, végétariennes ou véganes au Royaume-Uni est venue confirmer par ailleurs ce qui avait été constaté chez les adventistes du septième jour en Amérique du Nord : même en incluant les végétaliens qui mangent beaucoup de légumes riches en calcium comme le chou frisé et le brocoli, on voit que l’abstention de viande est fréquemment associée avec un déficit de calcium. En conséquence, le risque de fracture de la hanche, de fracture de la jambe et de fracture osseuse en général est plus élevé chez les végétaliens que chez les mangeurs de viande. Cela semble indiquer que le calcium est moins facilement absorbé dans les aliments végétaux que dans les produits laitiers, à quoi s’ajoute le facteur aggravant d’une consommation insuffisante de vitamine D qui à son tour rend plus difficile l’assimilation du calcium. L’étude, connue sous le nom d’EPIC-Oxford, va jusqu’à affirmer que végétariens et les végans présentent un risque d’accident vasculaire cérébral supérieur de 20 % à celui des mangeurs de viande – assertion corroborée par plusieurs études japonaises.

« Des études d’observation à long terme sur les végétaliens révèlent des effets néfastes sur la densité osseuse, probablement dus à des apports très faibles en calcium et peu adéquats pour ce qui est des protéines. Bien que les régimes végétaliens puissent avoir des effets favorables sur la santé des personnes d’âge moyen, comme un risque plus faible de maladies cardio-vasculaires et de diabète de type 2, tel n’est pas le cas chez les végétaliens plus âgés qui semblent plus susceptibles de souffrir de perte musculaire, de faible densité osseuse et de troubles neurologiques qui ont un impact significatif sur la qualité de vie », explique Thomas Sanders, professeur honoraire de sciences nutritionnelles au King’s College de Londres.

 

Le nouveau-né d’une mère au régime végan hérite de ses carences alimentaires

Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là : on en constate aussi dans le domaine de la procréation puisque les résultats d’une petite étude menée au Danemark au début de cette année suggèrent que les mères végétaliennes pourraient avoir un état nutritionnel prénatal moins bon, avec en corollaire des perspectives plus défavorables pour le fœtus et le bébé. Ces mères présentent un plus fort risque d’éclampsie en particulier, tandis que leurs enfants ont un poids de naissance plus faible que celui des omnivores.

Sur le plan psychologique, les régimes restrictifs sont aussi pointés du doigt en raison de la fixation mentale sur le comportement alimentaire que peut présenter le végan, avec à la clef des décisions alimentaires obsessionnelles, une anxiété auto-imposée, une autopunition et des activités rituelles autour de la préparation des aliments. Les recherches ont montré que les végétariens et les végétaliens, en particulier les femmes, sont plus enclins à cette « orthorexie mentale », qui est un désordre mental.

 

Le cerveau subit les méfaits du régime végan

Les carences en oméga-3 et en vitamine B-12, fréquentes chez les végan, sont par ailleurs associées à des taux plus élevés de dépression, voire des changements de taille dans des neurones, avec des dégradations des fonctions de l’apprentissage et de la mémoire.

Mais la propagande continue de fonctionner. Au Royaume-Uni, en 2021, 8 % des enfants britanniques s’identifiaient comme végétaliens et 13 % comme végétariens, et selon certaines enquêtes, plus de la moitié de la génération Z (celle qui n’a pas connu le monde sans Internet) pourrait choisir suivre un régime sans viande d’ici à 2025, selon le Telegraph. C’est bien la santé physique et mentale de cette génération qui est menacée, d’autant que les produits de substitution à la viande, hautement transformés, raffinés et chargés en stabilisants et autres émulsifiants pour se faire passer pour de la viande, posent en eux-mêmes un risque pour la santé.

On n’arrête pas de nous parler de l’homme augmenté. Pour l’instant, c’est cependant l’homme diminué, plus fragile, carencé, mentalement châtré qui est de fait promu par les modes alimentaires « vertes » extrêmes, mais aussi par les puissants qui ont déclaré la guerre à la viande. Sciemment ?

 

Jeanne Smits