Jean Laberge, catholique, enseignant au Cégep du Vieux-Montréal depuis 1994, a été suspendu de ses fonctions de professeur de philosophie au Canada parce qu’il a osé parler de sa peur et de son manque de compréhension à l’égard de l’homosexualité sur sa page Facebook, où il affirmait cependant respecter à cet état. Mais cela suffit pour être taxé d’homophobie.
Sa suspension sine die annonce d’éventuelles sanctions, alors que la direction de l’établissement post secondaire de préparation à l’université, qui a une réputation locale de gauchisme, enquête en vue d’une décision attendue pour cette fin de semaine.
Contacté par Radio Canada, Jean Laberge indiqué qu’il ne comprenait pas pourquoi on le critique pour des propos qui n’ont pas été tenus dans le cadre de son travail : « C’est la dictature, c’est Big Brother, ça n’a pas de sens », a-t-il déclaré.
C’est le point de vue catholique de Jean Laberge qui est taxé d’homophobie
« J’ai des raisons de penser que l’homoexualité est une vision des choses qui est limitée, qui ne mène pas à l’épanouissement des êtres humains. (…) J’ai le droit de ne pas préférer l’homosexualité, et j’invite les gens à ne pas choisir cette voie-là », a reconnu le professeur, ajoutant qu’il ne cherche pas à convaincre : « Je cherche simplement à faire réfléchir. »
Affirmant que son point de vue est dicté par sa foi catholique retrouvée au cours de ses études de philosophie, Jean Laberge a souligné qu’il n’a jamais évoqué ce point de vue dans le cadre de son enseignement mais constate, amer, que l’« esprit d’ouverture » du Cégep n’est rien d’autre que de la « poussière ».
Un professeur de philosophie catholique suspendu au Canada pour des propos tenus en dehors de ses cours
Il avait en quelque sorte prévu les événements puisqu’il écrivait en 2013 sur un blog de philosophie : « Je suis philosophe parce que je suis chrétien » : « Dans notre culture rationaliste occidentale, héritière des Lumières, fondamentalement antireligieuse, il n’est pas facile d’être un chrétien et un philosophe en même temps. »
Si Jean Laberge se trouve actuellement dans le collimateur, c’est en raison de plaintes formulées par certaines de ses élèves qui avaient lu ses messages sur Facebook. La délation, ça fonctionne.