Les Suédois commencent à en avoir assez de la « diversité »

Suédois assez diversité
 
L’enquête bisannuelle sur l’attitude des Suédois à l’égard de la diversité culturelle et ethnique révèle que leur enthousiasme a notablement chuté en 2016, enregistrant sa plus forte baisse depuis que ces sondages ont été mis en place en 2005.
 
64 % des Suédois sont toujours favorables à la diversité, largement vantée dans les médias comme dans l’enseignement – mais cela représente 10 points de moins qu’en 2014, avec des pics de désillusion chez les personnes d’âge moyen et les femmes.
 
55 % des interrogés estiment que les migrants récemment arrivés devraient avoir droit aux mêmes soins, à l’éducation et à l’aide sociale exactement comme les Suédois autochtones : en 2014, ils étaient encore 77 %. Ils sont également moins nombreux à penser que les migrants devraient pouvoir conserver leurs traditions culturelles : 49 % contre 57 % en 2014.
 
Quant à savoir si toutes les religions ont les mêmes valeurs, seuls 24 % des sondés sont d’accord, contre 45 % qui ne le sont pas. Ils sont jusqu’à 84 % à penser que les fondements de l’islam sont en conflit avec les droits de l’homme, contre moins de 25 % pour ce qui est du christianisme, du bouddhisme, de l’ hindouisme et du judaïsme.
 
40 % des sondés en sont venus à croire qu’un quartier aura moins de problèmes si la majorité des résidents ont la même origine ethnique, et 30 % avouent qu’ils préféraient avoir un voisin d’origine suédoise. Énorme, dans une nation où l’antiracisme s’avale dans le lait maternel.
 
L’un des principaux auteurs de l’étude, le professeur de sociologie Fereshtesh Ahmadi, a indiqué que « des tendances extrémistes de droite et même racistes » déferlent aujourd’hui sur le monde occidental. A son sens, si les Suédois sont moins enclins à louanger la diversité, c’est la faute aux médias : n’ont-ils pas « suggéré que des hommes dangereux de certaines régions viennent ici pour commettre des agressions sexuelles ? », a-t-il dit.
 
Il faudra penser à censurer les médias, a défaut de changer les faits…