La réunion G77+Chine plaide pour un Nouvel Ordre Mondial communiste dirigé par l’ONU

G77+Chine Nouvel Ordre Mondial
 

Alex Newman de The New American vient de publier une video où il commente la tenue, à la mi-septembre à La Havane, de la réunion du G77+Chine, qui a plaidé pour une restructuration de l’ONU et pour un changement des « règles du jeu économique mondial ». Il y montre comment les objectifs de cette alliance sont alignés sur ceux de tous les « grands » – de Soros et des mondialistes américains à ceux mis en avant par le « Sud global », la Chine, la Russie. Cette dernière n’est guère nommée qu’une fois, mais lorsqu’on suit la rhétorique de Poutine sur le « multilatéralisme », le « néo-colonialisme », la nécessité de libérer l’Afrique de l’« hégémonie » des pays riches occidentaux, on comprend que c’est la même idée du « Nouvel Ordre Mondial » que celle décrite ci-dessous.

 

G77+Chine : 80 % de la population mondiale

L’objectif ? Un collectivisme mondial, une nouvelle dimension du communisme… Une recherche de « contrôle » global passant par la captation des richesses des pays développés.

Je vous propose ci-dessous de larges extraits, un peu condensés, de la retranscription de cette vidéo. – J.S.

 

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Une alliance mondiale massive de gouvernements, de dictateurs, de kleptocrates et d’autres personnages louches vient de se réunir à La Havane, à Cuba. Ils contrôlent collectivement les deux tiers de l’Assemblée générale des Nations unies. Ils font partie du G77 + la Chine (communiste). Le groupe compte environ 134 gouvernements et dictatures membres, qui dirigent collectivement plus de 80 % des habitants de la planète.

Le groupe a été créé en 1964, comme une alliance visant à promouvoir les « intérêts économiques collectifs du Sud » (c’est-à-dire de tous les pays pauvres qui ont appauvri leur population ou l’ont maintenue dans la pauvreté).

C’est le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a ouvert ce sommet extrêmement important à Cuba. Avant de prendre la tête de l’ONU, Antonio Guterres était le chef de l’Internationale socialiste, la plus grande alliance mondiale de partis politiques socialistes et communistes. Il a ouvert cette conférence à Cuba en commençant à parler de l’égalité et de la nécessité de restructurer radicalement les organisations internationales, en clair : donnez-moi plus de pouvoir par l’intermédiaire de l’ONU.

Les 134 gouvernements membres étaient représenté ; certains, par leurs chefs d’Etat et de gouvernement, comme Alberto Fernandez d’Argentine, Gustavo Petro de Colombie, Nicolás Maduro du Venezuela. Il y avait le chef du prétendu Etat palestinien Mahmoud Abbas, l’Autorité palestinienne, le président de l’Angola, João Lourenço, le président du Mozambique, Filipe Nyusi. La Chine communiste avait envoyé un membre éminent du Politburo du Parti communiste, Li Xi. Celui-ci a déclaré que son pays ferait toujours de la coopération avec le Sud une priorité dans ses relations avec le monde extérieur. Il y avait le « président du Brésil » marxiste, Lula da Silva.

Ces 134 gouvernements disposent littéralement d’une super majorité à l’Assemblée générale des Nations unies, qu’ils s’efforcent de transformer en Parlement de l’humanité, comme ils aiment à l’appeler : « L’emblème de la souveraineté mondiale. »

 

« Multilatéralisme » et Nouvel Ordre Mondial

Dans un communiqué de presse qu’il a publié à propos de ce sommet, Guterres a déclaré : « Je compte sur votre groupe, qui a longtemps été le champion du multilatéralisme », (c’est leur façon de nommer le mondialisme), « pour vous lever, utiliser votre pouvoir et vous battre… »

Pour quoi ? Pour « un système fondé sur l’égalité », prêt à « renverser l’injustice et la négligence des siècles passés »… « Vous devez défendre un système qui profite à l’ensemble de l’humanité et pas seulement aux privilégiés. Le monde a besoin de justice climatique comme il a besoin de justice financière. »

Il s’agit donc de lutter pour la redistribution des richesses à l’échelle planétaire : un communisme mondial. Guterres a précisé que les pays développés devaient fournir 100 milliards de dollars par an. Il faut « doubler le financement de l’adaptation d’ici à 2025 », a ajouté Guterres, qui veut « recapitaliser le Fonds vert pour le climat ». Au profit, bien sûr, de ces pays qui n’ont pas eu la possibilité de se développer et qui produisent si peu de CO2… Ces pays pauvres où meurent le plus grand nombre de personnes victimes du « changement climatique » provoqué par l’homme, s’est-il lamenté.

Pourtant (note Alex Newman) l’indice de liberté économique montre clairement qu’il existe une corrélation directe entre la liberté économique et la prospérité matérielle. La solution est donc évidente ! Bien entendu, nous savons que les pays plus riches et plus libres sont aussi beaucoup plus propres en matière d’environnement. Nous savons que dans les pays riches, les gens sont beaucoup moins susceptibles de mourir de catastrophes naturelles.

Quand un ouragan frappe la Floride, ce n’est pas aussi grave que lorsqu’un ouragan frappe Cuba, où les gens vivent dans des bidonvilles, et où les bâtiments tombent en ruine parce que le communisme est si nul. La solution serait donc évidemment d’instaurer une certaine liberté économique afin que ces pays puissent se développer et cesser d’être aussi pauvres. Mais non, « leur » solution est de nous faire donner plus d’argent, de diaboliser les pays qui produisent toutes les richesses.

Guterres a proposé qu’on donne 500 milliards de dollars par an pour stimuler les ODD (les objectifs du développement durable). Ceux-ci sont au nombre de 17. C’est ce qu’ils appellent le « plan directeur pour l’humanité ».

Il a ajouté que le sommet du futur, prévu pour l’année prochaine, offrira de véritables « opportunités pour remodeler le système international et les institutions internationales, afin qu’ils reflètent les réalités d’aujourd’hui au lieu des réalités qui existaient après la Seconde Guerre mondiale, afin de créer un avenir plus juste pour les pays en développement ».

 

Plus de pouvoirs pour l’ONU pour imposer sa « vision »

Lors de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est tenue la semaine dernière à New York, le dictateur cubain, Diaz Canel, s’exprimant au nom du G77 dont il a été élu président au début de l’année, a déclaré : « Il y a 60 ans, ce bloc a été fondé pour réparer des siècles d’injustice et d’abandon. Les gouvernements du G77 ne doivent pas seulement relever le défi du développement, ils ont aussi la responsabilité de modifier les structures qui nous marginalisent du progrès social et transforment de nombreux peuples du Sud en laboratoires pour de nouvelles formes de domination. »

Il y a quelque chose d’ironique dans la déclaration d’un dictateur communiste parlant de nouvelles formes de domination. Diaz a déclaré que nous avons impérativement besoin d’un nouveau contrat mondial plus juste, et que cela est « impératif ». Il a ensuite souligné que les pays en développement n’en faisaient pas assez pour que les objectifs de développement durable deviennent réalité.

Mais les objectifs du développement durable ne sont rien d’autre que la tyrannie mondiale. Ainsi l’Objectif numéro 10 affirme qu’il faut redistribuer les richesses (des Américains, des Européens et des Japonais…) pour les donner aux dictatures du tiers monde. Les ODD disent qu’il ne suffit pas d’avoir un socialisme national, une redistribution des richesses à l’intérieur des pays : il faut maintenant la faire entre les pays.

Le quatrième objectif consiste à laver le cerveau de vos enfants. Il parle de vaccins obligatoires pour tous, d’avortements pour tous, et j’en passe. Et ce dictateur de Cuba de déclarer à l’Assemblée générale des Nations unies : « Le G77 réclame des droits et continuera d’exiger une transformation profonde de l’architecture financière internationale actuelle, parce qu’elle est profondément injuste, anachronique et dysfonctionnelle, car elle a été conçue pour profiter des réserves du Sud afin de perpétuer un système de domination qui accroît le sous-développement et reproduit un modèle de colonialisme moderne. »

J’ai écrit pour la première fois sur le G77 + la Chine il y a 9 ans, lorsqu’ils se sont réunis en Bolivie et qu’ils ont en quelque sorte dévoilé leur plan. Ils militent en fait pour le même programme mondial totalitaire que les dirigeants de Washington, DC, New York, Londres, Berlin, Moscou et Pékin, qui militent tous pour la même chose. Le sommet s’appelait « Un Nouvel Ordre Mondial pour bien vivre ».

Le secrétaire-général de l’ONU de l’époque, Ban Ki-moon, s’est rendu à ces discussions anti-américaines, anti-liberté et anti-souveraineté nationale. Il a appelé les régimes assemblés, les dictatures, les présidents, les dictateurs, peu importe, à continuer à promouvoir cette idéologie du développement durable, à continuer à promouvoir l’alarmisme du réchauffement de la planète, à continuer à promouvoir la gouvernance mondiale.

Plus de 130 gouvernements ont alors signé cette déclaration finale par laquelle ils sont sortis du placard. Ils affirmer vouloir une redistribution massive des richesses des pays occidentaux plus riches et plus libres vers leurs gouvernements. Ils ont dit que tout devait être en harmonie avec « notre Terre Mère ».

Ils ont appelé à la mise en place d’un « régime international de lutte contre le changement climatique ». Et ils ont appelé à des Nations unies plus fortes, mieux à même de mettre en œuvre leurs mandats.

L’Assemblée générale des Nations unies, disent-ils dans leur déclaration, est un emblème de la souveraineté mondiale. Que se passera-t-il si l’Assemblée générale des Nations unies devient un emblème de la souveraineté mondiale ? Eh bien, le G77+Chine, avec 134 membres, détiennent plus des deux tiers des voix dans cet « emblème de la souveraineté mondiale ».

 

L’ONU, faux « Parlement de l’humanité »

Si l’Assemblée générale des Nations unies devient vraiment le Parlement de l’humanité, comme l’a dit le secrétaire général Ban Ki-moon, que se passera-t-il ? Le gouvernement américain, le peuple américain, aura le même droit de vote à l’Assemblée générale des Nations unies que la dictature cubaine. Ou que le dictateur à chapeau en entonnoir qui dirige la Corée du Nord. Nous sommes 300 millions. Ils sont beaucoup moins. Il nous reste quelques libertés. Ils n’en ont aucune. Kim Jong Un représente-t-il la Corée du Nord ? Devrait-il être autorisé à voter pour vous priver de vos droits ? Devrait-il être autorisé à voter pour vous priver de votre argent ?

C’est exactement ce qu’ils préconisent. Dans cette déclaration en faveur d’un Nouvel Ordre Mondial pour « bien vivre », ils ont également appelé à la création d’une monnaie de réserve mondiale gérée par le Fonds monétaire international, ce qui signifie que le dollar américain n’existe plus. Les implications économiques de cette décision pour les Etats-Unis sont difficiles à surestimer.

Et tout cela, encore une fois, se trouve dans l’accord qui a été ratifié et approuvé par les gouvernements du G77+Chine en Bolivie il y a neuf ans.

L’accord stipule : « Nous respectons pleinement les principes et les objectifs de la Charte des Nations unies et du droit international. » Voilà pour ceux qui nous disent que ces gouvernements vont se dresser contre le Nouvel Ordre Mondial et résister à l’hégémonie occidentale. Ils prônent exactement le même genre de choses que Barack Obama, Joe Biden et les Bush…

Et ils disent : « Nous reconnaissons que les Nations unies ont besoin d’améliorer leurs capacités pour mettre pleinement en œuvre leurs mandats et pour assurer une mise en œuvre efficace de leurs programmes dans les domaines du développement social et économique. »

Il est difficile d’imaginer pire idée que celle d’une ONU capable de s’acquitter pleinement de ses mandats…

Cette déclaration s’intitulait « Déclaration de Santa Cruz pour un Nouvel Ordre Mondial du bien-être ». Mais si on suit ses instructions, on sera à l’opposé du bien-être. Nous vivrions comme les Cubains ou les Vénézuéliens qui mangent leurs animaux de compagnie, qui fuient par millions vers la Colombie et les Etats-Unis.

Ce concept de Nouvel Ordre Mondial existe depuis un certain temps. George H. W. Bush l’a évoqué pour la première fois en 1991, vous vous en souvenez probablement. Il a en fait appelé à une ONU qui pourrait utiliser son rôle de maintien de la paix pour mettre en œuvre la vision des fondateurs de l’ONU :

« Nous avons devant nous l’occasion de forger, pour nous-mêmes et pour les générations futures, un Nouvel Ordre Mondial. Un monde où l’Etat de droit, et non la loi de la jungle, régit la conduite des nations. Si nous réussissons, et nous réussirons, nous aurons une vraie chance d’instaurer ce Nouvel Ordre Mondial, un ordre dans lequel des Nations unies crédibles pourront utiliser leur rôle de maintien de la paix pour réaliser la promesse et la vision des fondateurs de l’ONU. »

On a ici la même vision : un Nouvel Ordre Mondial où l’ONU utilisera ses forces de maintien de la paix – son armée – pour mettre en œuvre la « vision » des fondateurs de l’ONU. Nous connaissons les fondateurs de l’ONU : Staline avait envoyé M. Molotov pour représenter le régime soviétique massacreur. Les USA ont envoyé Alger Hiss, poursuivi plus tard parce qu’il était un espion de Joseph Staline.

Aujourd’hui, la Chine communiste infiltre radicalement toutes les agences de l’ONU. Bien sûr, ils ont recruté Biden. Tout cela est en train d’être révélé au Congrès en ce moment même.

En Amérique latine, ces idées passent par le Foro de São Paulo. Il s’agit d’un réseau communiste fondé par Luis Inacio Lula da Silva, Castro, les Sandinistes, les groupes marxistes narcoterroristes… Et bien sûr, ils bénéficient de l’aide précieuse de George Soros, de Barack Obama et de Joe Biden dans la mise en œuvre de ce programme.

Ce Nouvel Ordre Mondial que le G77+Chine recherche est le même que celui que celui recherché par George Bush et le reste de l’Etat profond.

George Soros nous a même dit que la Chine communiste devrait posséder le Nouvel Ordre Mondial de la même manière que les Etats-Unis possédaient l’ordre précédent :

« Je pense donc qu’on a besoin d’un Nouvel Ordre Mondial dont le processus de création doit inclure la Chine, dont elle doit faire partie, qu’elle doit y adhérer et qu’elle doit se l’approprier. De la même manière que les Etats-Unis possèdent le consensus de Washington, l’ordre actuel. »

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Les divisions apparentes du monde sautent aux yeux ; elles ne sont pas forcément réelles.

 

Jeanne Smits