« Furieuse, en colère, écœurée » : la sœur de Tom Evans, le père d’Alfie, ce petit garçon victime d’une maladie cérébrale non identifiée qu’on a fait mourir en Angleterre en prétextant son « intérêt bien compris », vient de faire part sur Facebook de sa réaction indignée, alors que l’hôpital pédiatrique d’Alder Hey de Liverpool a enfin répondu à la question de savoir combien de fonds publics avaient été dépensées dans les affaires judiciaires qui ont abouti au débranchement du respirateur d’Alfie et à sa mort, cinq jours plus tard. Près de 150.000 livres sterling – 145.354,77 livres hors taxes, très exactement – ont été dépensés en frais de justice, avouent les autorités hospitalières. « Plus de 145k£ pour tuer mon neveu ?!?!?!?!? Ai-je besoin d’en dire plus ! », écrivait Sarah Evans sur la page Alfie’s Army sur Facebook le 15 juin.
Alfie Evans : 150.000 livres au moins en frais judiciaires pour obtenir sa mort
La somme annoncée correspond à la date de la demande d’information, déposée par une certaine Alison Stevens le 23 mars dernier, un peu plus d’un mois avant le décès d’Alfie le 28 avril 2018. Les frais judiciaires engagés ont donc été en réalité encore plus importants, ceux avoués par l’hôpital correspondant au recours à des conseillers juridiques internes et aux frais de justice proprement dits avant les derniers recours en Angleterre et devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Sarah Evans ajoutait sur Facebook : « Nous avions un hôpital, nous avions l’argent pour l’emmener ailleurs, l’avion était prêt, Alfie se battait et ils ont dépensé tout ça pour le tuer ????? Demandez-vous pourquoi…Nous n’avions aucune chance de sauver notre guerrier Alfie alors qu’il y avait plus de 60 officiers de police pour garder cet hôpital. Nous, la famille, nous devions faire vérifier nos sacs lorsque nous allons voir Alfie, la police nous escortait dans les couloirs pour aller le retrouver, nous ne pouvions pas fermer les portes du box d’Alfie pour avoir un peu d’intimité parce qu’une infirmière était obligée de nous regarder depuis l’extérieur comme si nous étions des criminels, tout comme les trois ou quatre officiers de police devant la chambre d’Alfie, les trois autres à l’entrée de la salle et deux autres encore au bout du couloir, et ceux qui gardaient les sorties. Posez-vous la question : lorsque le nouvel enfant royal est né, y avait-il autant d’officiers de police pour le garder ?? Non, ils ont mal agi et la vérité sortira bientôt !! »
L’hôpital Alder Hey a dépensé 150.000 livres pour qu’Alfie Evans puisse être tué, sans compter les frais de police
Un autre membre de la famille, Daniel Evans, a renchéri le même jour en soulignant que les frais de police ont représenté 13.652 livres supplémentaires sur quinze jours.
L’hôpital Alder Hey, dans sa réponse à Alison Stevens, s’est excusé d’avoir tardé à répondre à sa demande au nom de la loi sur la Liberté de l’information. La réponse est arrivée en effet près d’un mois et demi après la mort d’Alfie, trop tard pour que le montant faramineux de deniers publics dépensés pour imposer la volonté de l’hôpital de pousser l’enfant vers la mort au lieu de le laisser partir avec ses parents pour être soigné chez lui ou dans un autre hôpital disposé à faire des investigations supplémentaires comme ceux-ci le souhaitaient, ne provoque un tollé. Comme on pouvait en effet le prévoir en raison de l’extraordinaire soutien manifesté par la population de Liverpool, et au-delà, à Tom Evans et Kate James.
Samedi dernier, Thomas a enfin rompu son silence sur la manière dont Alfie a été traité, après avoir semblé se soumettre aux exigences de discrétion d’Alder Hey au moment où il pensait encore pouvoir emmener l’enfant chez lui au cours de ses derniers jours de vie.
Thomas Evans a rompu le silence sur la mort d’Alfie : « Le monde a besoin de savoir »
« Cela fait un mois et deux semaines que notre gladiateur nous a été enlevé, victime de privation, de négligence, de maltraitance et de manque de respect !! Moi et Kate ne l’accepterons jamais, nous n’accepterons jamais la mort d’Alfie ni la cause de sa mort ! Mais une chose nous aide à continuer, c’est notre croyance et notre foi dans le fait que nous retrouverons notre ange dans l’avenir, alors nous chérissons le temps que nous avons passé avec lui et attendons avec joie l’avenir afin d’avoir encore plus de souvenirs avec lui.
« Nous voulions que tout le monde sache qu’avec le temps, alors que nous vivons notre deuil, nous parlerons davantage de ce qui a précédé la mort d’Alfie, et nous dirons la vérité, dans le détail, sur la semaine que nous avons été obligés de vivre, un temps qu’aucun autre parent ne devrait jamais avoir à traverser ni même imaginer !
« Le monde a besoin de savoir ce qui s’est passé au cours de ces cinq jours et ce que nous avons fait et subi pour obtenir qu’Alfie soit soigné lorsqu’il a prouvé que les médecins avaient tort.
« S’il vous plaît n’oubliez pas que j’ai lutté contre les médecins et les chefs d’Alder Hey pour ce en quoi nous croyions et pour les droits de notre fils. J’aimerais rappeler au monde que ces médecins m’ont dit à moi et à Kate et à tous les autres qu’Alfie ne durerait pas plus de cinq minutes !!!!!
« Il a survécu pendant cinq jours supplémentaires et il a lutté fort, on aurait dû le respecter, lui donner des soins, le traiter avec décence ! Au lieu de quoi ils ont payé 143k£ pour le meurtre de mon fils et pour nous enlever nos vies à nous !!!!
« Nous n’avons pas fini de nous battre !
« Nous sommes en colère, perturbés, bouleversés et véritablement nous avons le cœur brisé. Alfie était tout pour nous, il a fait partie de nos vies pendant deux ans et à travers les bons moments et les mauvais nous l’avons chéri à chaque instant, et avant toujours ressenti le fait de l’avoir avec nous était une bénédiction.
« Nous remercions tout le monde pour votre soutien incroyable et courageux, cela nous a aidés lors des épreuves les plus profondes et les jours les plus difficiles, mais vous, et aussi Alfie nous avez aidés à traverser tout cela et nous vous remercions tous sincèrement.
« Nous obtiendrons justice pour Alfie ! »
Si Tom Evans s’exprime ainsi, c’est qu’il reste bien des zones d’ombre et même des zones très noires dans cette histoire d’appropriation d’un enfant par les autorités médicales, judiciaires et publiques. Affaire à suivre. Mais il m’est avis que Thomas Evans a intérêt à s’exprimer vite.