La victoire de Trump résulte d’un sursaut des petits Blancs contre le mondialisme. Le système, intoxiqué avec ses propres mensonges, reste KO debout, bégayant ses imprécations. Mais Trump pourra-t-il faire quelque chose ou sert-il à montrer que le rêve des petits Blancs, et des Noirs et Latinos qui ont voté pour lui est impossible ?
Après 511 jours de sondages, spéculations et mensonges destinés à masquer l’ampleur de la vague de mécontentement des petits Blancs, mais aussi d’un nombre important de Noirs et de Latinos, qui portait Trump, le système s’était si profondément intoxiqué qu’il a continué à nier jusqu’au bout la réalité. Des exemples ? Les habitués du Harry’s Bar, traditionnel lieu de rencontre des Américains à Paris, se rengorgeaient de leur « vote de paille » donnant la victoire à Clinton sur Trump par 518 voix contre 188, soulignant qu’ils ne s’étaient trompés que deux fois en 23 élections. Le New York Times, fervent partisan d’Hillary Clinton, affichait encore une manchette expectative, où il était question d’une poignée d’États décisifs, alors que les bourses d’Asie avaient déjà dévissé de plus de six pour cent, assommées par la victoire imminente de Trump. Et à 8 heures trois minutes heure française, le directeur de la campagne d’Hillary Clinton, John Podesta, invitait encore les journalistes à « aller se coucher », jugeant les « résultats trop serrés pour donner un commentaire d’ensemble ». Pourtant, même le NY Times estimait cette fois la probabilité d’une victoire de Trump à plus de 99 %.
Hollande n’avait rien prévu en cas de victoire de Trump
Quelques minutes plus tard cependant les résultats tombaient, Trump était élu président officiellement et sa rivale reconnaissait sa victoire. Mais elle ne devait pas faire de déclaration publique immédiate. La réalité était trop difficile à admettre, et même à concevoir après plus d’un an d’auto-intoxication. Et ce qui est vrai pour la candidate du mondialisme est vrai pour tous ceux qui l’avaient soutenue aveuglément de par le monde. Les militants pleuraient, les artistes contemporains pleuraient, les hommes de show-biz pleuraient, les humanitaires pleuraient, les investisseurs pleuraient. Un détail amusant : l’Élysée, qui adresse toujours une lettre de félicitation au nouveau président des États-Unis dès qu’il est élu, n’en avait préparé qu’un modèle, pour Clinton, pas pour Trump ! Chapeau la diplomatie française à la sauce Hollande !
Le mondialisme KO debout bégaye les mots d’avant l’élection
Cependant, à Washington, la stupeur des tenants du mondialisme avait été résumée une grosse heure plus tôt par l’ambassadeur de France, Gérard Araud, dans un tweet ainsi rédigé : « Après le Brexit et cette élection, tout est désormais possible. Un monde s’effondre sous nos yeux. Un vertige. » Le vertige du mondialisme était sensible dans le désarroi des élites chargées de répandre les commentaires du système. La franco-américaine Anne Sinclair, KO debout, comparait la victoire de Trump à « dix Brexit à la fois ». Une heure plus tard, le brave Araud, ayant réfléchi que le président de la première puissance de la planète n’apprécierait peut-être pas le mot « vertige » effaçait prudemment son tweet. Avec le couac de la lettre de l’Élysée, cela faisait un peu trop. Mais son attitude est représentative de l’inertie du clan Clinton, de toute l’Invincible Armada du mondialisme : il continue à courir comme un canard sans tête, à bégayer les mots d’avant l’élection, alors qu’elle a eu lieu, et qu’il est urgent pour lui de se détacher au plus vite de celle qui aura été la plus désastreuse des candidates, de celle dont les tares et les faiblesses ont fait perdre le mondialisme en offrant un parfait répulsif à la colère des petits Blancs américains, des 29 % de Latinos qui ont voté pour Trump et innombrables abstentionnistes noirs qui ont refusé de voter pour elle.
Trump élu, une formidable claque au système
Car les petits Blancs américains ont donné une formidable claque aux Obama, aux Clinton, à Wall Street et à la Federal Reserve, aux lobbies sionistes, aux juges de la Cour suprême, aux médias, aux intellectuels politiquement corrects, à la gauche, dans une rébellion que Marine Le Pen espère voir se reproduire en France. La victoire de Trump est une histoire propre à ravir l’Amérique profonde, selon un scénario que suivent des centaines de films : le succès d’un outsider, contre vents et marées, malgré toutes les embûches semées par les puissants. Selon Philippe Gélie, correspondant du Figaro à Washington, cette victoire a fait mentir les analystes parce que la « colère de la classe moyenne blanche n’a pas été correctement mesurée ». Voilà un aveu tardif mais bien vu. Cette colère, et sa victoire, laissent les prétendues élites du mondialisme effrayées, affolées, pour l’instant sans réaction rationnelle ni stratégie, comme un boxeur KO debout, tout juste mené par ses réflexes. Par exemple, le vecteur espagnol de la pensée unique, El Païs, ne sait qu’exprimer son « inquiétude » devant le « populiste » Trump. Et le maire de Montréal ouvre exceptionnellement son « bureau d’intégration » aux migrants qui fuiraient les États-Unis.
Le président des petits Blancs et des autres petits ?
Dans un jour, dans un mois, cependant, le système se sera ressaisi. Après l’effroi ressenti devant la possibilité d’effondrement de son monde, le mondialisme fera tout pour le rebâtir, et ses forces sont malgré les apparences intactes. Sans doute la victoire de Trump semble-t-elle totale, puisque la Chambre des représentants et le Sénat, donc le Congrès, sont restés républicains (plus réaliste que la moyenne, Paul Ryan a félicité le candidat qu’il dénigrait dès qu’il est devenu président). Mais en réalité, Trump a contre lui des puissances colossales, la finance, les médias, le monde judiciaire, les institutions internationales, le système éducatif et la situation dont il hérite est plus que mauvaise. Peut-il et veut-il lancer une stratégie à long terme pour redresser la puissance américaine d’une part et en finir avec la catastrophe du mondialisme de l’autre ? Saura-t-il rallier à sa cause non seulement les petits Blancs mais tous les autres petits, Noirs, Jaunes et autres, qui ont eux aussi tout à craindre du mondialisme ? En a-t-il la capacité intellectuelle ? Et la conviction nécessaire ? Est-il vrai qu’il ait confié, off, aux journalistes du NY Times, par exemple, qu’il ne tiendrait pas ses promesses sur l’immigration, question pourtant fondamentale ? On va le savoir assez vite. Trump nettoiera-t-il les écuries d’Augias du mondialisme, ou n’est-il qu’un Hercule de foire juste bon à prendre des poses ? Auquel cas, ce serait un merveilleux outil du mondialisme pour apprendre aux peuples que leurs derniers rêves de liberté sont irréalisables.