« Sortez vos enfants de ces écoles ! » : quand Jordan Peterson parle éducation et valorise indirectement le hors contrat

Enfants écoles hors contrat Peterson
 
C’était lors d’une émission de Tucker Carlson sur Fox News, consacré « aux hommes en Amérique ». Après avoir longuement évoqué la crise de la masculinité qui affecte tout particulièrement la société américaine (et les autres sociétés occidentales), le journaliste a interrogé le psychologue Jordan Peterson, familier de ce sujet : selon ce dernier, il y a une politique derrière tout ça, une politique qui, sous prétexte de dénonciation d’un inexistant patriarcat, nuit gravement à nos jeunes garçons. Si cette idéologie ou d’autres comme celles de la diversité, de l’inclusion ou du genre font florès dans les écoles de vos enfants, « Sortez-les ! » n’a-t-il pas hésité à dire.
 
Un Peterson qui a vu trop de dégâts sur de jeunes personnalités pour en rire ou même en sourire… Malheureusement pour la France, l’étau se resserre sur ces écoles hors contrat qui veulent penser autrement.
 

Parents, encouragez vos fils !

 
Gros sujet pour Tucker Carlson, parfaitement à rebours de l’idéologie dominante ambiante : ce sont les garçons, les hommes qui sont actuellement défavorisés aux États-Unis. « Ils nous disent que c’est le contraire qui est vrai : que les femmes sont des victimes, et que les hommes sont des oppresseurs. »
 
Mais de la longévité à l’addiction aux drogues, en passant par l’incarcération ou le chômage, pas de doute, c’est le sexe masculin qui est le plus mal loti. « Les hommes américains échouent, dans leur corps, dans leur esprit et dans leur âme. C’est une crise. Pourtant, nos dirigeants prétendent que cela n’existe pas (…) Nos politiciens et nos chefs d’entreprise intériorisent et amplifient ce message : les hommes sont privilégiés, les femmes sont opprimées, il faut embaucher, promouvoir et récompenser en conséquence. »
 
« Au mieux, c’est une vision dépassée d’une Amérique qui n’existe plus. Au pire, c’est un mensonge pernicieux. »
 

La lutte des genres… après la lutte des classes

 
Et pour Jordan Peterson, auteur désormais célèbre de 12 Rules for Life : an antidote to chaos, c’est le résultat d’une « politique » déterminée qui veut faire en sorte que la masculinité soit considérée de fait comme problématique, comme naturellement toxique et « qu’elle devrait être limitée de toutes sortes de manières arbitraires ».
 
Pourquoi punir ou vouloir altérer la masculinité, demande le présentateur ? « Parce qu’il est facile de confondre la compétence masculine avec la tyrannie qui, hypothétiquement, conduit le patriarcat », répond le psychologue. « Cela fait partie d’une vision idéologique du monde qui voit toute l’histoire de l’humanité comme l’oppression des femmes par les hommes, ce qui est une manière terrible de regarder le monde et une réécriture idéologique absolument répréhensible de l’histoire ».
 
Cet enseignement erroné, qui a aujourd’hui une place de choix dans les écoles et les universités, démoralise au sens littéral et fort du terme les garçons et les jeunes hommes.
 

« Plus tu enlèves de pouvoir aux parents, plus tu fais de dégâts aux enfants » Peterson

 
Le conseil de Peterson ? Parents, encouragez vos fils ! Inculquez leur le sens du courage, apprenez-leur à être compétent, à être responsable, à compter sur eux-mêmes pour « l’emporter, même dans les circonstances les plus sombres » !
 
Et « Si vous avez vos enfants dans une école où on leur parle en classe d’équité, de diversité, de privilège blanc, de racisme systémique, tout cela, vous sortez vos enfants de cette école », a déclaré Peterson. « Ils ne sont pas éduqués : ils sont endoctrinés. Et il n’y a absolument aucune excuse pour cela. »
 
L’heure est si grave pour Peterson que lorsque le présentateur s’est mis à rire, sans ironie pourtant, en disant qu’il risquait de ne plus y avoir beaucoup d’écoles de possibles sur le sol américain, il est resté de marbre, rapporte LifeSite, en enfonçant le clou : « Ce serait bien… Le plus tôt sera le mieux ».
 
Autrement dit : c’est la pire chose que d’y demeurer.
 

L’importance capitale du choix des écoles – quel destin pour le hors contrat en France ?

 
Interrogé, en février dernier, par un défenseur tenace des droits parentaux, sur le programme d’éducation sexuelle archi-progressiste de l’Ontario imposé par la lesbienne Kathleen Wynne depuis 2015, le Dr Peterson avait fait la même réponse : « Si les parents n’approuvent pas ce qu’on enseigne à leurs enfants à l’école, alors ne les envoyez pas en classe, et tirez-en les conséquences ».
 
Ceux qui soutiennent ce genre de projet sont une petite minorité, « très bruyante et très organisée ». Mais si vous ne vous mettez pas en travers, ils vont continuer à propager ces idées. Tenez votre position, sinon ces gens vous feront reculer, avertit Peterson.
 
Au moins, a été donnée aux Américains une relative autonomie en la matière : entre les aides financières des Etats, les « charter schools » et même le « home schooling », ils peuvent faire usage de leur liberté et choisir l’éducation qu’ils souhaitent donner leurs enfants. Les Français, eux, ont du souci à se faire, l’étau Blanquer allant sans doute se resserrer considérablement autour des écoles libres, dites hors contrat.
 
Un étau qui veut très précisément opérer ce que Peterson redoute et veut que l’on fasse fuir à nos enfants : un endoctrinement, via l’alignement de ces écoles sur les contenus et les méthodes de l’Éducation Nationale. Alors même qu’elles jouissent d’une progression à deux chiffres depuis plusieurs années…
 

Clémentine Jallais