“Froid” et “mauvais accueil” : des milliers de migrants irakiens annulent leur demande d’asile en Finlande

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Les migrants n’aiment pas la neige.

 
Des milliers d’Irakiens – plus de 4.100 – ont annulé leur demande d’asile en Finlande, découragés par le froid et la neige et le « mauvais accueil » que leur réservent les autochtones. Dès cette semaine, ils vont profiter de charters affrétés par le gouvernement, direction l’Irak. Ces migrants qui fuyaient la guerre trouvent maintenant de multiples raisons de prendre le chemin du retour : la majorité d’entre eux aspirent à retrouver leur famille restée au pays, mais ils sont nombreux à avouer qu’ils ont du mal à s’adapter au style de vie nordique. Du gel aux habitudes alimentaires, tout se conjugue pour nourrir leur nostalgie
 
C’est ce qu’a déclaré un responsable d’agence de voyages, Mahiadin Hassan, qui vend actuellement jusqu’à vingt allers simples pour Bagdad chaque jour. Déçus par leurs conditions de vie, ils estiment aussi trompés par les trafiquants d’homme qui ont pris leur argent pour les acheminer vers un El Dorado qui ne tient pas ses promesses.
 

Des migrants irakiens en Finlande déçus annulent leur demande d’asile

 
Les candidats au retour ne représentent certes qu’une fraction des demandeurs d’asile, mais à eux seuls ils démontrent bien qu’il s’agit d’une migration économique avant tout. Avec la crise des migrants, la Finlande a vu les demandes d’asile exploser : 32.500 réfugiés ont été accueillis en 2015, contre 3.600 l’année précédente.
 
Sur les candidats au retour, 80 % sont de nationalité irakienne, alors que seuls 22 sur les 877 réfugiés syriens accueillis l’an dernier en Finlande ont demandé à rejoindre leur pays. La plupart sont prêts à payer les frais de leur voyage ; 630 on obtenu une aide de la Finlande en 2015 pour repartir et on s’attend à un nombre similaire d’aides au retour cette année.
 

Le mauvais accueil et le froid, meilleurs alliés de la Finlande face aux « réfugiés »

 
La Finlande n’a pas hésité à encourager les retours : les informations sur les aides disponibles sont données dès les dépôts de demande d’asile, les « réfugiés » en âge de travailler sont obliger de faire un minimum d’heures de travail non rémunéré et les exigences administratives achèvent de décourager bien des migrants.
 
A quoi s’ajoute l’hostilité de la population autochtone qui, elle, s’accommode fort bien des exigences du général Hiver !
 

Anne Dolhein