La Pologne refuse l’asile à la Norvégienne Silje Garmo

Pologne refuse asile Norvégienne Silje Garmo
 
La Norvégienne Silje Garmo, qui s’était réfugiée en Pologne en mai 2017 avec sa fille de trois mois Eira pour fuir les services sociaux norvégiens (Barnevernet), s’est vu refuser l’asile par le ministre des Affaires étrangères polonais. Malgré l’avis favorable de l’Office des étrangers, le gouvernement polonais a donc préféré refuser l’asile à cette mère à laquelle le Barnevernet veut enlever un deuxième enfant apparemment sans justification raisonnable à en croire l’Office polonais des étrangers et l’association de juristes et avocats Ordo Iuris qui assiste la demande de la Norvégienne, ainsi que les pédiatres et psychologues polonais qui ont examiné la petite Eira et sa mère.
 

Appel de la décision de refus d’asile pour la Norvégienne Silje Garmo

 
Les avocats d’Ordo Iuris vont faire appel de la décision du ministre Jacek Czaputowicz et ils ont annoncé hier qu’ils iraient devant les tribunaux administratifs s’il le fallait. La fille aînée de Silje Garmo, Frøya, lui a été prise, contre la volonté de la petite qui voulait rester avec sa mère, au motif que la Norvégienne abuserait des médicaments antidouleur de type paracétamol et aurait un mode de vie « chaotique ». Le Barnevernet a commencé à s’intéresser à sa fille cadette, Eira, âgée aujourd’hui de 18 mois, dès l’étape de la grossesse. Pour les détails de l’affaire, voir notre entretien de janvier avec Silje Garmo.
 

La Pologne sur la voie de la démocratie chrétienne ?

 
S’affichant comme un parti chrétien-démocrate pro-vie et pro-famille, le parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir en Pologne, déjà critiqué pour le blocage du projet de loi citoyen visant à interdire les avortements eugéniques, était attaqué sur sa droite par les nationalistes, le parti Kukiz’15 et certains députés dans ses propres rangs, pour les reports successifs de la décision concernant Silje Garmo. Parions que la décision opportuniste prise par le gouvernement Morawiecki va faire des remous au sein des droites polonaises, car le PiS semble de plus en plus clairement engagé dans une dérive vers le centre comme cela a été le cas dans le passé pour la démocratie chrétienne en Europe de l’Ouest. Avec le résultat que l’on sait.
 

Olivier Bault

Correspondant à Varsovie