Diktat du vaccin : une sanction populaire

Passe sanitaire vaccination obligatoire élus Mille
Nous, Français, sommes bien plus disciplinés qu’on ne le prétend.
 
On nous a dit que le masque n’était pas utile, nous n’en avons pas acheté. Puis on nous a dit qu’il était indispensable, obligatoire, même, et nous l’avons mis (certains en portent même par précaution quand ils sont seuls en voiture). On nous a confiné et nous avons dit oui, on nous a déconfiné et nous avons redit oui, reconfiné, et ainsi de suite ad libitum. On nous a dit que la distanciation sociale était nécessaire et nous avons dit pas de problème, on nous montré soixante-cinq mille supporters bien tassés à Wembley et nous avons admiré la finale de l’Euro. On nous a dit que le virus venait du pangolin et nous avons déploré la vente d’animaux sauvages sur les marchés. On nous a dit qu’il était hors de question que le virus soit le fruit d’une manipulation de laboratoire, et nous avons admis que se poser ce genre de questions relevait du complotisme. On nous a dit que chaque variant est pire que l’autre, et nous avons eu bien peur, car le delta n’est que la quatrième lettre de l’alphabet grec, il en reste vingt jusqu’à l’oméga. On nous a submergé d’informations diverses, variées et surtout contradictoires sur tout, l’origine du virus, les traitements, la transmissibilité par les enfants, le taux de létalité, et nous avons avalé cela comme du bon pain. Nous ne sommes pas chiens. Nous répondons aux instituts de sondage, et le président de la République est plus populaire que dans le monde d’avant, le monde des gilets jaunes et de la réforme des retraites. Plus des trois quarts d’entre nous se disent même favorables à la politique « sanitaire » qu’il vient d’annoncer.
 

Un Président complexe et la vaccination obligatoire

 
Pourtant, là, le président a poussé le bouchon trop loin. Quand il a refusé la vaccination obligatoire, nous l’avons approuvé, puis nous nous sommes aperçus que toute la vie sociale (restaurants, bars, cinémas, théâtres, opéra, stades, spectacles sportifs, voyages) se trouve conditionnée à ce qu’il nomme le passe sanitaire. Ce laisser-passer est en fait un permis de vivre : celui qui ne l’aura pas sera un pestiféré ou un ermite volontaire. En pratique, il faudra pour l’obtenir soit se faire tester quinze fois par mois (bonjour les narines et le portefeuille !), soit se faire vacciner. Fidèle à la pensée complexe, le président a donc inventé la vaccination qui n’est pas obligatoire et en même temps si.
 
En conséquence, pour nous Français, malgré notre sens de la discipline, et bien que nous aimions la plaisanterie au delà du raisonnable, l’insurrection dans le cadre légal devient le plus saint des devoirs. La vaccination obligatoire de facto, monstruosité pour les juristes, sottise pour les scientifiques, infamie pour les politiques, est en effet le couronnement d’une entreprise de soumission des peuples menées depuis le début de la pandémie. On parle parfois, à ce propos, de dictature sanitaire : c’est une calomnie contre le corps des infirmiers et médecins. Sa réticence à se faire soigner, succédant aux réserves que plusieurs épidémiologiques ont faites sur le récit ordinaire de la pandémie, montre que les soignants gardent un œil critique de professionnels et ne participent pas à la campagne de terreur menée à travers le monde par plusieurs gouvernements et institutions internationales. Ils savent des évidences que les médias dominants ne mettent pas en valeur. Que le recul manque pour juger tant de l’innocuité que de l’efficacité des vaccins, comme d’ailleurs de la dangerosité réelle du virus. Ils savent le poids des comorbidités, la stabilité de l’espérance de vie. Ils ont lu les données officielles de l’INSEE et l’INED, qui montrent, entre 2020 et 2019, une surmortalité totale nette (toutes causes de décès confondues) à peine plus élevée qu’entre 2015 et 2014. Faire peur au monde entier, casser l’économie, creuser une dette vertigineuse relève dans ces conditions d’une immense imposture, d’un dessein politique, non d’une dictature des médecins. Et ce ne sont pas les médecins qui, depuis plus de dix-huit mois, ont embrouillé toutes les questions par leur communication, de manière à interdire tout débat rationnel. La vaccination obligatoire contre le COVID est l’aboutissement d’une version extrême du gouvernement par la peur, d’une sorte de terrorisme pseudo-médical dont l’objectif est notre asservissement.
 

Le passe sanitaire, cousin du crédit social chinois

 
Or nous pouvons et voulons rester libres et vivants. Nous devons donc agir pour y arriver. Mais il n’est plus temps de pétitionner dans le vide. Il faut désigner le responsable de l’entreprise totalitaire qui nous menace, le pouvoir politique, et définir une stratégie pour le faire plier. La question est urgente et précise. Dans une semaine, le Parlement doit faire entrer dans la loi notre asservissement par le passe sanitaire. Ce n’est pas un simple gadget en plus. C’est l’aboutissement du processus décrit plus haut et le symbole de l’entrée dans le totalitarisme affiché. Le passe sanitaire est en effet le cousin d’un autre système de surveillance présenté lui aussi comme moral et nécessaire, expérimenté par le parti communiste chinois depuis les années deux mille, le crédit social. Il s’agit d’une extension du casier judiciaire et du permis à point à tous les domaines de la vie (honnêteté économique, fiscale, correction politique, obéissance aux lois) : en pratique, grâce au big data, on calcule le profil d’un citoyen ou d’une entreprise, auquel on affecte un montant de points, le crédit social, qui variera ensuite selon un système de bonus-malus en fonction de leurs actes. La vie morale et politique des citoyens se trouve ainsi résumée dans une carte à puce surveillée en permanence. Celui qui descend trop bas se voit interdire d’aller au restaurant ou de prendre l’avion. C’est conçu pour « augmenter le niveau de vertu des citoyens ». Ce n’est plus de la science-fiction en Chine, et si la loi passe le 21 juillet, la France suivra la piste chinoise. Et pas seulement elle. En Grande-Bretagne, la polémique fait rage, et le premier ministre Boris Johnson vient d’admettre que le passeport vaccinal deviendra « inévitablement » obligatoire dans les déplacements internationaux.
 

Un passe démocratique pour les élus

 
Alors que faire ? Hit the Wallet, ont pour coutume de dire les Anglo-Saxons, tapez au portefeuille. Malheureusement, nous n’avons pas accès au portefeuille des députés et sénateurs qui vont voter la loi. Mais nous avons la clef de leur coffre-fort : leur élection. Toute la vie sociale des parlementaires en France passe par là. Cela va bien au-delà du théâtre, des restaurants ou des voyages, c’est tout leur système d’actions, de pensées et de relations qui dépend de notre bon vouloir : un élu ne vit que d’être élu. S’il ne l’est plus, il n’est plus rien, il le sait, et il est prêt à tout pour le rester. Il suffit donc de constituer dans chacune des circonscriptions électorales des 577 députés et 348 sénateurs une association de veilleurs pour leur mettre le marché en main : ou bien vous votez contre la loi (ni l’abstention ni l’absence ne seront absolutoires), ou bien comptez sur nous pour ne pas être réélu. La peur donne de l’esprit au plus borné : ils comprendront et ils obtempèreront. Bien sûr, pour être efficaces, ces associations doivent rassembler des citoyens de toute origine politique, pourvu qu’ils s’opposent au projet d’asservissement en cours : républicains et monarchistes, anarchistes et conservateurs, socialistes, communistes, France insoumise, Les républicains, la République en marche, Rassemblement national etc. Le moment n’est pas de faire la fine bouche mais d’arrêter le pire. S’ils veulent continuer à exister politiquement, les élus devront obtenir notre passe démocratique.
 

Pauline Mille