Poutine : les sanctions contre la Russie constituent un « théâtre de l’absurde »

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Vladimir Poutine le 16 novembre.

 
Le président russe Vladimir Poutine a admis lundi, dans un entretien accordé au quotidien allemand Bild, que les sanctions économiques, décidées et prolongées par les Américains et les Européens en réponse à la crise ukrainienne, affectaient, « en agissant sur les marchés internationaux », la Russie de façon « sensible », tout en constituant un « théâtre de l’absurde ».
 
Fin décembre, l’Union européenne a pris la décision de prolonger de six mois ces sanctions économiques, justifiant cette décision par la non application dans leur intégralité des accords de paix de Minsk, signés par Moscou.
 

Poutine dénonce les sanctions contre la Russie

 
« Les dommages les plus importants proviennent de la chute des prix de l’énergie. Au niveau des exportations de pétrole, nous enregistrons un rapport recettes-pertes que nous pouvons partiellement compenser », a précisé le président russe.
 
Malgré tout, l’économie russe se stabilise « petit à petit », a continué Vladimir Poutine, en soulignant que le PIB a baissé de 3, 8% en 2015, la production industrielle de 3,3 %, mais que « le bilan commercial est positif ». En effet, « nous exportons pour la première fois depuis des années clairement plus de biens avec une haute valeur ajoutée et nous avons plus de 300 milliards en réserve d’or ».
 
Pour autant, Poutine estime la position russe justifiée : « La réunification de la Crimée avec la Russie est justifiée. Les sanctions occidentales n’ont pas pour but d’aider l’Ukraine, mais d’isoler la Russie géopolitiquement. Elles sont idiotes et ne font que causer des dommages aux deux parties. »
 

Politique et « théâtre de l’absurde »

 
Et il ajoute que, en agissant ainsi, il n’a pas été à l’encontre des volontés populaires : « Les frontières et les territoires nationaux ne sont pas aussi importants pour moi que le sort des populations. »
 
Par ailleurs, concernant la guerre qui se déroule en Syrie, le président russe a appelé les pays occidentaux à collaborer de façon plus étroite avec Moscou dans la lutte contre l’Etat islamique. « Nous devons être plus proches dans le monde entier pour lutter contre le terrorisme islamiste, qui représente un grand défi », a-t-il déclaré.
 
En réponse aux Occidentaux qui l’accusent de s’en prendre à tous les opposants du régime de Bachar el-Assad, Vladimir Poutine a réaffirmé que les frappes russes ne visent que les groupes jihadistes.
 
Bref ! Il est loisible de constater que tant du côté russe que du côté européen, on campe, quel que soit le sujet, sur ses positions…
 

François le Luc