L’accord gazier conclu à Bruxelles révèle-t-il une convergence entre l’UE et la Russie ?

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Le première tranche des 3,1 milliards de dollars que l’Ukraine doit verser à Gazprom avant la fin de l’année a été versé, en vertu de l’accord conclu jeudi à Bruxelles.
 
D’intenses négociations, sous l’égide de la Commission européenne, ont permis de conclure un accord provisoire jeudi dernier sur le prix du gaz, sur le calendrier du remboursement de la dette ukrainienne et sur la reprise des fournitures de gaz jusqu’en mars 2015.
 
Pour sa part, la Russie est revenue sur une partie de la hausse du prix qui avait été annoncée, le Premier ministre Dmitri Medvedev a effectivement signé samedi un décret établissant le prix de mille mètres cube de gaz à 385 dollars en novembre et décembre, et « seulement » 365 ensuite, afin que l’Ukraine et l’Union européenne ne souffrent pas du froid jusqu’en mars prochain.
 
Ce n’est pas l’Ukraine à proprement parler qui va régler ces factures. Ce sont les contribuables américains et européens qui règleront une grande partie de la note via les 27 milliards de dollars accordés par le FMI en avril dernier. Une somme qui pourrait même augmenter puisque Christine Lagarde, directrice générale du FMI a annoncé que 19 autres milliards seraient probablement nécessaires.
 
Assez peu étonnant, dès lors, que Vladimir Poutine soit aussi « raisonnable » et « clément » envers Kiev, puisque l’accord se termine par un transfert de plusieurs milliards de dollars de l’Ouest vers les coffres du Kremlin.
 
Les amateurs de billard pourront en tirer une hypothèse : cet accord russo-ukrainien assurant la dépendance européenne au gaz russe n’indiquerait-il pas que le conflit ostensible entre la Russie et l’Ukraine soutenue par l’Union européenne pourrait, par la bande, masquer un rapprochement en cours entre l’Est et l’Ouest ?