Un imprimeur condamné en Pologne pour refus de propagande LGBT, le Procureur général promet un pourvoi en cassation

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Après la condamnation en appel le 26 mai d’un imprimeur de Lodz, en Pologne, pour avoir refusé d’imprimer une banderole faisant la propagande d’une association LGBT, le ministre de la Justice et Procureur général Zbigniew Ziobro, réagissant à une pétition en faveur de l’imprimeur, a annoncé le 16 juin son intention de se pourvoir en cassation et être même prêt à aller jusqu’au Tribunal constitutionnel pour défendre la liberté de conscience et la liberté de contracter ou non. « On ne doit pas pouvoir contraindre les gens à faire des choses qui sont clairement contraires à leurs convictions personnelles », a expliqué le ministre pour justifier son intervention. « Je ne veux pas que les milieux homosexuels forcent, sous prétexte d’homophobie, l’engagement dans leurs projets idéologiques de gens qui ne sont absolument pas d’accord avec eux. C’est une chose de protéger les gens contre les préjugés concernant leur vie privée, c’en est une autre d’imposer des convictions privées par la force, par la violence de l’Etat », a encore dit le ministre, qui s’est dit prêt à faire changer la loi s’il le faut, pour que la Pologne reste un pays de liberté.
 

Le Procureur général veut attaquer le jugement contre l’imprimeur de Lodz pour défendre les libertés menacées par des juges militants

 
Car l’article de loi invoqué par les juges de première et deuxième instance, qui interdit de refuser une prestation de service sans raison « valable » (et donc laissée à l’appréciation des juges), date des années 1970, à l’époque où la dictature communiste cherchait ainsi à lutter contre le marché noir. Le ministre de la Justice attend donc les motivations écrites du jugement en appel pour préparer son pourvoi en cassation. D’ores et déjà, les motivations orales formulées au procès par le juge et rapportées par la fondation Fundacja Życie (Fondation Vie) qui a pris, avec l’association de juristes Ordo Iuris, la défense de l’imprimeur, donnent une idée du parti-pris du juge d’appel Grzegorz Gała.
 
Le juge Gała a fait le parallèle entre l’attitude de l’imprimeur chrétien et le port de l’inscription « Gott mit Uns » (Dieu avec nous) sur la ceinture des soldats de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. Poursuivant son envolée, le juge a encore comparé l’imprimeur aux musulmans radicaux qui invoquent « l’islam, qui est en fait une religion de paix » (sic) après avoir bien entendu rappelé qu’au Moyen-Age les chrétiens organisaient déjà des croisades pour tuer des musulmans innocents et sans défense au nom de Dieu (re-sic). Puis le juge d’appel, pour qui Jésus lui-même était un « sage » entouré de gens « aux origines douteuses », a voulu donner des leçons de vrai christianisme à ce pauvre imprimeur en lui rappelant que même le pape François avait laissé entendre à de nombreuses reprises qu’il ne fallait pas condamner les personnes homosexuelles.
 
L’imprimeur avait pourtant souligné au cours du procès qu’il respectait les personnes des milieux LGBT mais ne voulait tout simplement pas participer à la promotion de leurs pratiques !
 

Une condamnation pour faire peur à tous ceux qui voudraient s’opposer à la propagande LGBT

 
La condamnation prononcée ne s’accompagne toutefois d’aucune sanction financière en dehors des frais de procès que devra donc couvrir l’imprimeur. Mais les associations LGBT ne cachent pas leur intention d’utiliser ce jugement pour en obtenir d’autres, afin de rendre les récalcitrants plus coopératifs. Le président de l’association LGBT Business Forum à laquelle l’imprimeur de Lodz a refusé ses services est un activiste LGBT connu en Pologne. Mariusz Drozdowski, car c’est de lui qu’il est question, se fait appeler « Votre Perfection ». Il y a quelques années, Sa Perfection Mariusz Drozdowski écrivait sur son blog : « Je n’ai pas besoin de cacher […] que je suis trans […], que je suis pédophile (même si Tadeusz me fait remarquer que je devrais en fait me dire éphébophile) »…
 

Olivier Bault