La Lettonie se vide depuis qu’elle a adhéré à l’Union européenne

Lettonie vide depuis adhéré Union européenne
 
Pour le petit pays balte, l’UE aura été synonyme de dépopulation. En 2000, la Lettonie comptait 2,38 millions d’âmes ; début 2018, sa population, victime de l’exode vers d’autres pays de l’Union où les salaires sont meilleurs, n’est plus que de 1,95 millions de personnes.
 
Cela représente 18,2 % de départs à la faveur de la liberté de circulation et d’établissement, un record puisque la Lituanie voisine s’est contractée de 17,5 % « seulement ». La Géorgie a perdu 17,2 % sur la même période. Celle-ci a flirté avec les 5 millions d’habitants en 1993 et compte aujourd’hui moins de 3,7 millions d’âmes.
 
La Lettonie continue de perdre des habitants, « rapidement » précise l’ambassadeur Atis Sjanits, chargé de la diaspora lettone. Il souligne que l’émigration économique n’est pas la seule raison de ce déclin puisque le taux de natalité, en légère hausse, reste assez faible tandis que le taux de mortalité, si l’on peut dire, se porte bien.
 
Selon Atis Sjanits, la viabilité de l’Etat letton est en cause. Alors que sa population est déjà peu dense, au rythme au vont les choses, « dans 50 ans environ la Lettonie pourrait cesser d’être une nation », confirme pour sa part Otto Ozols, journaliste de premier plan dans le pays.