La nouvelle église Saint Paul de la Plaine, à Saint-Denis, vient d’être présentée à la presse par l’architecte et la directrice de la communication des Chantiers du cardinal : une démarche qui exprime l’esprit du projet et du lieu, résolument tourné vers l’homme plutôt que vers Dieu.

Finies les églises orientées vers la lumière, l’Est, regardant vers Celui qui ordonne le Cosmos, le Divin Verbe, le Christ, soleil de la création, finie la transcendance, la nouvelle église de Saint Denis part de la façon dont les gens sont censés s’y asseoir, selon son architecte.

L’immanence aux commandes

Et la dir com en remet une couche, la salle sera très bien pour ceux qui veulent se reposer à midi, on l’a construite après une étude socio qui relève un changement sociologique dans ce quartier d’anciennes friches industrielles. Pour un peu, on parlerait marketing.
Plus immanent, tu meurs.
Significativement, l’autel n’est qu’entre aperçu, une seconde, presque à la fin. L’important, ce n’est pas celui qui donne l’âme aux pierres vivantes de l’Eglise, mais ceux qui en vivent. Et qui en parlent. Et qui mènent le troupeau là où il ne voudrait pas aller, vers quelque chose qui n’a plus grand chose à voir avec le christianisme. Parce que, si on regarde en même temps qu’on écoute, on se demande ce que peut bien être la boucle en infini dont parle le brave architecte, et on se dit que cela ressemble bougrement à une colonne tronquée.