La statue de bronze a été vandalisée la semaine dernière dans le cadre du nouvel iconoclasme américain qui veut effacer les traces du colonialisme. Elle a été décapitée et couverte de ce qui semble être de la peinture rouge.
 
Le franciscain Junipero Serra, mort à 71 ans en 1784, a eu le tort de fonder neuf missions en Californie ; il a été canonisé par le pape François en 2015.
 
On l’accuse aujourd’hui d’avoir chassé des milliers d’autochtones d’Amérique du Nord dans sa volonté de diffuser le christianisme.
 
L’apôtre de la Californie fait ainsi les frais d’un révisionnisme récent qui ne tient pas compte du fait que les Indiens d’Amérique du Nord étaient déjà en voie de disparition avant son arrivée ; c’est en voyant leur peuple menacé qu’il a cherché à assurer leur assimilation par le christianisme, leur apportant à la fois la vérité, la civilisation et la survie dans la fraternisation avec les chrétiens.
 
Toutes choses rejetées aujourd’hui au nom de l’égalité de toutes les cultures.