Art et sexe : les vieilles ficelles de la Révolution

Art et sexe : les vieilles ficelles de la révolution

En septembre 2013, le plasticien Steven Cohen dansait au Trocadéro, en petite tenue, un coq attaché au bout de son pénis : la justice l’a condamné pour exhibition et dispensé de peine eu égard à sa démarche artistique. Art et sexe, les vieilles ficelles de la Révolution impressionnent toujours le bourgeois.

Il prétend vouloir quitter la France. Bonne idée. Cela nous reposera de sa tambouille. Ce prétendu plasticien chorégraphe utilise toutes les vieilles recettes, art et sexe, maquillage de clown triste, voix confidentielle, extravagance rebattue, corset, talons aiguilles, semelles compensées, on ne pourrait pas charger plus la caricature.

 

La justice des montres molles

Et le ramage se rapporte au plumage, les thèmes étaient déjà vieux en 1920, barrières à franchir pour passer sous la surface des choses, choc, rôle artistique de la provocation.

Tout cela est aussi ridé qu’un vieux masque de céruse. Mais les journalistes filment. Et le bourgeois achète. Et les juges, dont la cervelle est plus spongieuse qu’une montre molle hors d’usage, ont la digestion compatissante. Ils remarquent qu’à « aucun moment il ne s’est livré à des actes sexuels ».

En effet, ça n’a pas à voir plus avec le sexe qu’avec l’art, c’est une affaire politique. Cohen, qui se présente comme vous et moi dans la vie de tous les jours, se met en scène dans ses performances en tant que « mâle, blanc, homosexuel, juif ». Le préjugé esthétique lui sert à imposer la nouvelle morale aux gogos bobos. Telles sont les vieilles ficelles de la Révolution. On devrait le mettre en prison pour médiocrité, imposture, ou meurtre du goût avec préméditation.