Le JT du 18 mars 2014
RITV Vidéo


Au sommaire :

  • Nucléaire japonais : non au principe de précaution
  • Lepaon condamne le socialisme redistributeur
  • Mick Jagger rattrapé par la mort
  • La pub politiquement correcte contre saint Patrick
Nucléaire japonais : non au principe de précaution

S’exprimant symboliquement au Japon, terre de Hiroshima, Nagasaki et Fukushima, Yukiya Amano, patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique a justifié la poursuite du nucléaire japonais en rappelant que toute technique comporte un risque. Un coup de patte au magique principe de précaution, qui tyrannise aujourd’hui l’Occident.

Le Japon a éprouvé de toutes les manières les dangers du nucléaire et son choix de persister procède d’une analyse rationnelle des besoins et des risques. Pas d’exploitation de la sentimentalité. Pas non plus de soumission au dogme du principe de précaution, qui triomphe dans la vie publique et la vie quotidienne des « citoyens » occidentaux. On l’a vu il y a deux jours encore avec la circulation alternée, ou aujourd’hui avec l’occupation de la centrale de Fessenheim, dont les occupants prétendent mensongèrement montrer qu’elle constitue un risque majeur.

La magie pour punir l’Occident

Ce principe de précaution a été imposé aux sociétés occidentales comme une punition : nous avons fait trop de mal à la nature, nous n’avons plus le droit à l’erreur. Et il procède d’une pensée magique : je pense à une conséquence concevable de tel acte, donc elle est possible, donc elle est. Le fameux effet-papillon l’a fait entrer dans les têtes : si les relations entre les phénomènes sont si imprévisibles que le battement d’une aile de papillon au Brésil peut provoquer une tempête dans le golfe de Gascogne, alors ne nous gênons pas, inutile de proportionner les causes aux effets, n’importe quoi peut causer n’importe quoi et on peut interdire n’importe quoi au nom du principe de précaution. Le tout étant bien sûr d’orienter correctement les interdits : conduire avec une plaque paire peut menacer le monde, mais en matière de bioéthique nul principe de précaution n’est légitime : la théorie du gender ne saurait être dangereuse pour les enfants, et définir des groupes à risques dans la propagation du sida est quasiment fasciste, on ne l’a pas envoyé dire au professeur Montagnier. Le côté magique du principe de précaution a un effet sidérant sur le public, auquel il ôte l’usage normal de la raison face aux prêtres du politiquement correct. On s’en est aperçu ce matin, quand la direction d’EELV, un parti qui participe au gouvernement, a publiquement félicité les agitateurs de Fessenheim de ce qui est un délit, et un délit directement orienté contre l’indépendance nationale. Dans le monde magique de l’écologisme, il n’y a plus ni limite ni contradiction.
 
 

Le Paon condamne le socialisme redistributeur

Les patrons sont-ils des assistés avec l’argent de l’Etat ? C’est la critique que fait le secrétaire général adjoint de la CGT fait du pacte de responsabilité. En regardant les choses par le tout petit bout de la lorgnette, c’est en fait le socialisme redistributeur que Le Paon met en cause.

Le Paon a raison : l’Etat se mêle de ce qui ne le regarde pas en donnant plein d’argent au patronat pour, putativement, relancer l’économie française. Mais il en donne encore plus pour rembourser l’avortement, répandre l’art contemporain, raconter des sornettes sur la famille à l’école, donner une aide sociale aux immigrés clandestins.

Giscard et le seuil confiscatoire

Et ces montants énormes qu’il reverse aux uns et aux autres en fonction de son idéologie permanente ou de ses intérêts du moment, l’Etat les prend dans la poche des entreprises et des citoyens. C’est une chose normale jusqu’à un certain point : le consentement à l’impôt nécessaire à financer les missions régaliennes de l’Etat, protection, justice, fait place à l’insurrection quand les prélèvements deviennent confiscatoires. Giscard, jadis avait fixé ainsi le seuil de l’intolérable, qu’il dépassa lui même, seuil au delà duquel on sombre dans le socialisme. On passe de l’Etat garant à l’Etat gérant, et personne n’y gagne. Ce que Le Paon critique aujourd’hui, en se limitant à une toute petite partie du problème, c’est le socialisme redistributeur, qui prélève beaucoup trop, étouffant de ce fait l’économie, et reverse de façon dangereuse, détruisant de ce fait la société.