Le JT du 22 avril 2014
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Au sommaire :

  • Femen comme fascisme, Femen comme haine
  • Garcia Marquez littérairement correct
  • Le Japon interdit de sanctuaire
  • Super transhumanisme
Femen comme fascisme, Femen comme haine

A six semaines des Européennes, la croissance du Front national et d’autres mouvements populaires en Europe donne l’occasion aux Femen de s’exhiber. Elles ont crié leur haine du suffrage universel en dénonçant une prétendue épidémie de fascisme, avec des airs martiaux de SA de série B.

Après l’échec total de leur « soirée d’enfer » dans les locaux de Clichy qu’elles squattent depuis des mois malgré le procès qui leur est fait, 22 Femen issues de différents pays du continent européen se sont données en spectacle devant le local du Front national. Leur discours sans contenu se limite aux slogans, mais le bruit de leurs bottes inquiète, à proportion de la bienveillance inouïe que leur témoignent les pouvoirs publics.

Une communication fabriquée

On sait les protections dont jouit leur cheftaine Inna Chevtchenko, qui a obtenu le droit d’asile pour avoir scié une croix en Ukraine, et qui se balade autour du monde depuis sans avoir même un passeport en règle. On se souvient qu’elles n’ont pas été inquiétées pour avoir profané et dégradé une église. On a compris qu’elles donnent dans un mélange calculé de provocation sexuelle et de pacifisme douceâtre symbolisé par leurs couronnes de fleur. On a appris qu’elles étaient protégées dans leur local usurpé par des dizaines de CRS, aux frais de la princesse. Et l’on découvre sur ces images qu’elles incarnent ce qu’elles prétendent combattre, un fascisme de mauvaise qualité et la haine à l’état pur. Le tout promu par l’Etat qui se fait en quelque sorte le proxénète de leurs provocations. Chassez le naturel, il revient au galop.
 
 

Garcia Marquez littérairement correct

Après trois jours d’enterrement relayé par tous les médias occidentaux, le romancier colombien Gabriel Garcia Marquez a fait l’objet d’une cérémonie binationale au Mexique, sanctuaire de la maçonnerie latino-américaine. Cet écrivain pensait comme il faut, il est donné en exemple de littérairement correct.

Ils sont venus, ils sont tous là, en rang d’oignons, sérieux comme des sacristains, pour célébrer le pape du littérairement correct, dans cette Mexico qui a vu défiler les francs-maçons à la tête de l’Etat et qui fut la capitale de la persécution des Cristeros. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut les épingler sans risque d’erreur, avec leurs minutes de silence, leurs rites larmoyants et leurs heures de palabres vides. Quiconque a lu Cent ans de solitude ou Chronique d’une mort annoncée sait que Garcia Marquez ne doit pas son prix Nobel obtenu en 1982 à son talent de romancier.

Un professionnel de la propagande douce

Mais dès ses débuts il a montré patte rose. Il s’est situé du côté des « libéraux », c’est à dire des « libres penseurs » anticléricaux fanatiques. La critique encensait son humour, sa truculence, ses célébrations de « l’amour », et lui-même refusait que son œuvre soit utilisée « pour la propagande politique », mais il n’omettait jamais d’attaquer la réaction, les conservateurs, ni l’Eglise. Dans les événements d’Amérique latine, il n’a jamais commis aucun faux pas : il promit de ne plus écrire tant que Pinochet ne serait pas en prison, entretint avec Fidel Castro une longue et fidèle amitié, sans oublier de préciser, sur la fin, qu’ils « parlaient surtout littérature ensemble ». C’était un professionnel de la propagande douce, mis en valeur comme tel par les médias. Un vecteur d’influence au même titre qu’une vedette de la télévision ou un footballeur renommé. Outre un socialisme « humaniste », il diffusait une vision du monde qu’il nommait en son jargon technique « le réalisme magique ». En français : le politiquement, philosophiquement et littérairement correct.