Solution miracle à Bruxelles contre l’invasion : limiter l’export des bateaux gonflables vers la Libye

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Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne réunis à Bruxelles ont trouvé une solution pour limiter l’invasion dont souffre le continent : restreindre l’export des bateaux gonflables vers la Libye. Miracle de l’aveuglement d’une institution qui prône par ailleurs l’accueil des migrants.
 
On ne change pas une formule qui perd : tout le processus de l’Europe de Bruxelles, au lieu de chercher un destin commun aux Européens, fut de les enfermer à tout moment dans un entonnoir économique qui devait leur imposer une supranationalité tenue pour bénéfique. Suivant les mêmes illusions économistes, le conseil des ministres de l’UE prétend limiter l’afflux des migrants, qu’il encourage par ailleurs, en empêchant l’export vers la Libye des bateaux gonflables qui amènent les migrants en Italie.
 

Solution miracle : pour éviter la corde Bruxelles interdit le chanvre

 
La décision a été prise lundi à Bruxelles. Le Conseil de l’UE, dans son inimitable jargon, « a introduit des restrictions sur l’exportation et l’approvisionnement en Libye de bateaux gonflables et de moteurs hors-bord ». Le but de la décision est de « briser davantage le « business model » des passeurs et des trafiquants d’êtres humains ». Lénine méprisait les bourgeois d’hier de lui vendre la corde pour les pendre, ceux d’aujourd’hui pensent qu’il suffit de restreindre le commerce du chanvre pour éviter la pendaison. Comme l’imbécile de la fable, ils regardent le doigt et non la lune : le danger, c’est la volonté des hommes, non les moyens de rencontre qu’ils mettent en œuvre. Mais l’économisme fondamental et rédhibitoire des européistes de Bruxelles leur interdit toute analyse en profondeur de l’invasion qui est en cours en Europe. Il n’y a jamais de miracle avec eux, ils reproduisent indéfiniment les erreurs intellectuelles qui les formatent.
 

Limiter l’export : la morale préférée au libre échange

 
On notera juste pour le fun que la décision qu’ils imposent est en contradiction avec leur dogme du libre-échange, et ils en conviennent toute honte bue puisque leur ambition avouée est de donner « une base juridique pour empêcher l’exportation ou la fourniture de ces produits en Libye quand il existe des motifs raisonnables de croire qu’ils seront utilisés par des passeurs et des trafiquants d’êtres humains ». Il est à remarquer que la justification de Bruxelles est purement moralisatrice, et non politique. Elle prétend limiter le problème aux « passeurs » et refuse de porter un jugement sur l’invasion elle-même, qu’elle refuse même de connaître.
 

L’Europe de l’impuissance et des bateaux gonflables

 
La solution proposée par Bruxelles à l’afflux de migrants en Italie ne souffre pas seulement d’économisme et de moralisme, elle se prend encore aux illusions de la technique. Ainsi a été prolongé le mandat de la mission européenne EUBAM, qui prétend assister les autorités libyennes à maîtriser leur frontière sud, passoire désertique par où passent beaucoup de migrants. Mais ils n’ont pas prolongé la mission navale européenne Sophia, lancée en 2015, qui avait pour mission de s’attaquer en mer aux « passeurs ». Pourtant, selon Federica Mogherini, commissaire chargé des affaires étrangères à Bruxelles, Sophia ne « posait pas de problèmes particuliers », mais certains lui reprochent son manque d’efficacité et le ministre belge Didier Reynders voudrait que Sophia « joue son rôle dans les eaux territoriales » de la Libye. Il faudrait pour que ces choses aient un sens que la Libye ait un Etat, que les mêmes Européens ont consciencieusement détruit voilà quelques années.
 

Par la Libye, l’invasion continue

 
Pendant ce temps-là, l’invasion des migrants continue, 86.000 en quelques semaines sur les côtes italiennes. A Rome, on rejette une part de la responsabilité non pas sur les passeurs mais sur les ONG dont les opérations de sauvetage en Méditerranée créeraient un « appel d’air ». Et on parle (on parle…) de leur imposer un « code de bonne conduite ». Le ministre des affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn, préfère, sur les instructions du premier ministre Xavier Bettel, considérer les choses du point de vue de l’humanité et des droits humains. Il estime que les centres de regroupement des migrants en Libye « ne correspondent nullement aux normes requises » et juge que « la fermeture de la frontière maritime avec la Libye est tout aussi illusoire » que le retour vers la Turquie des migrants qui ont transité par elle.
 

Les tartuffes de Bruxelles responsables de l’invasion

 
Il a parfaitement raison, Bruxelles étant ce qu’elle est. Les responsables de l’invasion de l’Europe ne doivent pas être recherchés en effet dans l’export des bateaux gonflables, ni parmi les ONG ou les passeurs, ils sont à Berlin, à Paris, à Rome, à Bruxelles. Ce sont les dirigeants européistes des pays d’Europe et de l’Union européenne, qui, en pervertissant la notion d’asile, en travestissant une immigration de peuplement en vague de réfugiés, en niant le mal social qu’elle importe en Europe, créent dans le tiers monde plus qu’un appel d’air, une ruée morbide et mortelle. Il suffirait d’une volonté politique clairement affichée de refuser tout accueil, et l’arrêt de tous les robinets sociaux incitatifs, associés à un refoulement sans aucune exception des candidats à l’invasion pour en tarir le flux en quelques semaines. Les tartuffes qui parlent à Bruxelles sont les responsables directs des maux qu’ils prétendent combattre, maux qui touchent et les migrants envahisseurs et les populations de souche envahies. Il faudra un jour organiser le Nuremberg de l’immigrationnisme, qui comporte son lot de crimes contre l’humanité.
 

Pauline Mille