Grande-Bretagne : la police interpelle une enfant de quatre ans pour avoir fait du vélo sur le trottoir

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Toute la presse britannique est en ébullition après qu’un journal local a révélé ce fait divers on ne peut plus « shocking » au pays de sa gracieuse Majesté. Une petite fille de quatre ans a été interpellée par un agent pour avoir fait du vélo sur un trottoir. Elle était avec son papa qui tenait le vélo en laisse. La paire s’était arrêtée devant un petit plan d’eau pour nourrir les canards. Agressif et borné, le policier a menacé la fillette de confisquer son petit vélo à stabilisateurs si elle refusait de rouler sur la chaussée, en lui affirmant qu’elle violait la loi. C’était l’heure d’aller à l’école : l’heure de pointe.
 
La petite Sophie Lindley s’est accrochée à son vélo, pleurant à chaudes larmes. Mais le policier, intraitable, a dit au père que la fillette devait descendre de son vélo et marcher. « Je vais m’asseoir ici et m’assurer que vous ne la remettez pas dessus. Et si vous le faites, je confisquerai le vélo », a-t-il dit. Aussitôt dit, aussitôt fait : il s’est planté sur le trottoir et a continué de regarder Sophie et son père alors qu’ils remontaient le kilomètre et demi de route qui les séparaient de l’école.
 
A l’arrivée, Sophie pleurait encore…
 

La police s’excuse après l’incident du vélo sur le trottoir

 
La police s’est excusée, depuis, pour cet incident absurde, reconnaissant qu’un peu de bon sens de la part de l’agent l’aurait évité. La police du Lincolnshire pouvait-elle encore agir autrement après toute la publicité donnée à l’affaire ?
 
Il faut dire que le père de la fillette, Dale Lindley, 34 ans, ancien soldat, et sa mère Emma, et les maîtresses d’école, avaient tous été horrifiés par l’incident. La petite Sophie a été traitée comme une délinquante alors qu’elle ne faisait de tort à personne. Et il n’est pas besoin d’être très malin pour comprendre qu’on n  laisse pas circuler un enfant de son âge sur la chaussée, avec les voitures… « La pauvrette a pensé qu’on allait la mettre en prison ! (…) J’essaie de lui enseigner que la police est gentille. Tout ça, c’est sorti par la fenêtre… », explique Emma.
 
Lors des « Manifs pour tous », il y a deux ans, on a connu pareille chose. En s’en prenant violemment aux familles, les forces de l’ordre perdent toute la sympathie qui leur revient naturellement de la part de ceux qui respectent pacifiquement la loi – ou du moins son esprit. C’est vrai que les lois britanniques n’autorisent pas les deux roues sur les trottoirs. Mais comment leur assimiler des petits vélos pour enfants ?
 

En Grande-Bretagne, les enfants de quatre ans dépendent-ils de la police ou de leurs parents ?

 
L’affaire serait anecdotique si elle n’était pas le symptôme d’une dérive générale, par laquelle les autorités publiques s’estiment chargées de l’éducation des enfants à la place des parents. C’est la même logique qui gouverne les multiples placements d’enfants au Royaume-Uni par des autorités locales pour les « protéger » de leurs parents – pour des motifs parfois des plus saugrenus.
 
Et cela, c’est en réalité un problème majeur de nos sociétés occidentales qui, lentement ou vite, se transforment en tyrannies.
 
La police britannique, quant à elle, n’est plus ce qu’elle était. Dans les années 1960 – temps bien anciens – ses recruteurs mettaient encore l’accent sur la principale qualité du « bobby » : le sens de l’humour !