Les Chinois à Sochaux : fin du capitalisme national

Les Chinois à Sochaux - fin du capitalisme national

Le conseil de surveillance de PSA a donné son accord : les Chinois entreront au capital de l’entreprise à hauteur de quinze pour cent. C’est la fin d’un certain capitalisme national représenté par la famille Peugeot.

 

Les raisons des difficultés de PSA sont nombreuses. Certaines viennent de la gestion hasardeuse d’un des PDG de l’entreprise, Jean-Martin Folz. D’autres de décisions politiques absurdes, comme la fermeture du marché iranien, que Peugeot avait pénétré, sur ordre de l’Elysée, pour complaire à une certaine politique étrangère. Ou de la concurrence déloyale montée par les Etats-Unis, quand l’Etat fédéral avait soutenu General Motors à hauteur de 5 milliards de dollars.

 
L’économie française prise en tenaille
Ou enfin de la politique socialiste pratiquée en France, qui, sous prétexte de défendre les droits acquis des travailleurs, ont empêché l’entreprise de se restructurer à temps et dans les proportions suffisantes pour s’adapter à la crise. Le tout dans un cadre général d’ouverture des frontières et de guerre économique sauvage. La conjonction de l’hyperlibéralisme international et du socialisme à l’intérieur des frontières liquide les uns après les autres les grandes industries françaises. Cela ne veut pas dire qu’il ne subsiste pas de florissantes entreprises du CAC 40, mais elles deviennent à proprement parler multinationales, même si la direction et les centres d’étude restent en France – pour l’instant. Peu à peu le travail, puis le savoir faire, puis le capital partent pour l’étranger : aujourd’hui, en Chine. C’est la fin du capitalisme national et de l’industrie nationale·