Folie aux Etats-Unis : des parents américains prêts à payer des dizaines de milliers de dollars pour avoir un enfant du sexe de leur choix

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Le diagnostic préimplantatoire sur les embryons fabriqués in vitro ne sert pas seulement à éliminer, selon des procédures eugéniques totalement assumées, les individus porteurs de défauts génétiques ou présentant un facteur de risque important de développer une maladie grave. Aux Etats-Unis, des laboratoires de FIV ne se cachent pas d’utiliser cette technique de fécondation artificielle pour aider les parents à obtenir un enfant du sexe de leur choix. Industrie extrêmement lucrative puisque les futurs parents sont prêts à débourser des dizaines de milliers de dollars pour sélectionner celui ou celle de leurs enfants qui aura le droit de vivre.
 
Breitbart rapporte l’exemple d’un couple du New Jersey qui a témoigné de son aventure pour s’assurer de la naissance d’une petite fille. Janine Tardibuono et son mari avaient déjà deux enfants – conçus, suppose-t-on, de manière naturelle – lorsqu’ils se sont tournés vers une clinique de fécondation in vitro à Englewood Cliffs. Chez North Hudson IVF, personne n’a soulevé l’idée que cela pouvait être immoral : au contraire, moyennant quelque 25.000 dollars payés rubis sur l’ongle, les techniciens de l’établissement ont accompagné les Tardibuono dans leurs projets. Cinq embryons ont été créés, puis triés : la seule fille a été implantée et elle est récemment venue au monde sous le nom de Gianna Rosalia.
 
Qu’est-il advenu des quatre autres ? On n’en sait rien. Congelés, détruits… tout est possible.
 

Choix du sexe de l’enfant : aux Etats-Unis, il suffit de payer

 
La directrice médicale de North Hudson IVF, le Dr Jane Miller, parle de la procédure comme d’un moyen d’» équilibrage familial ». A mesure que la technique de la fécondation in vitro est devenue plus sûre, d’ailleurs, la demande s’accroît. Se félicitant des progrès d’une science « bonne et solide » qui ouvre de nouvelles possibilités dans les laboratoires où sont fabriqués les embryons, elle a avoué travailler souvent avec des parents issus de cultures « qui valorisent les enfants mâles ». C’est la mentalité qui aboutit à l’élimination avant la naissance, et parfois après, de millions de petites filles dans des pays comme la Chine et l’Inde – dans ce dernier pays, aux dernières nouvelles, il manque 63 millions de femmes et de filles du fait de ce véritable génocide.
 
Quant à Janine Tardibuono, elle a expliqué que si la sélection du sexe de son enfant n’avait pas été possible, son mari et elle n’auraient pas essayé d’avoir un troisième enfant. Oui, a-t-elle reconnu, leurs familles respectives ont dénoncé leur choix d’» acheter » la certitude d’avoir une fille comme une manière de mépriser le plan de Dieu. « Mais j’ai dit alors que Dieu a créé ces médecins et ces gens qui font ce travail de laboratoire. Alors si Dieu les a créés, c’est que leur travail est bon. »
 
Avis aux tyrans, génocideurs et opérateurs de camps de concentration du monde entier ! Et j’en passe… Puisqu’ils ont été créés, ils peuvent y aller gaiement !
 

Les parents américains se tournent vers le diagnostic pré-implantatoire pour avoir une fille ou un garçon

 
Aujourd’hui, 10 % des procédures de tri génétique par diagnostic pré-implantatoire ont pour objectif la sélection sexuelle dans la clinique de Jane Miller. La réalité de notre époque, c’est que la connaissance accrue du génome humain permet déjà de choisir le sexe et la couleur des yeux des enfants à naître, en attendant de pouvoir (ou plutôt d’en avoir l’autorisation) de modifier l’ADN des individus.
 
Isobel Yeung, journaliste chez Vice qui a travaillé sur une série documentaire sur le sujet affirme ainsi avoir parlé avec « plusieurs biologistes et experts qui prédisent pour les cinq décennies à venir un changement complet de notre manière de procréer, de telle sorte qu’avoir recours à l’acte sexuel pour procréer va vraiment paraître un peu vieux jeu ».
 
La dérive – parfaitement prévisible – s’installe discrètement. Breitbart cite le cas du Dr Jeffrey Steinberg, fondateur des Fertility Institutes aux Etats-Unis. Sa spécialité ? Le diagnostic pré-implantatoire : il l’emploie depuis des années pour éliminer les embryons porteurs de défauts, mais peu à peu, il a accédé aux demandes portant sur le sexe et la couleur des yeux. Il y a quatre ans, le médecin expliquait à la presse que le choix du sexe n’était proposé dans ses établissements qu’aux couples présentant des problèmes d’infertilité. Ainsi en est-il allé de ses clients Deborah et Jonathan : ceux-ci ont témoigné auprès d’Isobel Yeung de leur désir d’avoir une fille pour en faire une « féministe ardente », parce qu’il y avait eu des « femmes fortes » dans leur vie et qu’ils voulaient perpétuer cela en ayant à leur tour une fille. Pour façonner son identité, ses attitudes et ses choix ? Paradoxe d’une époque qui rêve d’en finir avec la puissance parentale…
 

Le tri génétique permet de mettre en œuvre le génocide des filles

 
Mais cette pratique naguère opportuniste est aujourd’hui recherchée pour elle-même. « Aujourd’hui, 70 % des patients n’auraient aucun besoin de la fécondation in vitro en dehors du fait qu’ils veulent choisir le sexe de leur enfant. On constate une volonté incroyable chez certains de ces couples qui sont intéressés par le choix du sexe », constate aujourd’hui le Dr Steinberg.
 
Il y a un marché, de plus en plus florissant. The Fertility Institutes propose actuellement une promotion limitée dans le temps sur les cycles de FIV avec diagnostic pré-implantatoire du sexe : d’ici au 30 juin 2018, le prix soldé est de 14.880 dollars, sans compter quelques faux frais pour les médicaments.
 
Pendant ce temps, les grands médias se focalisent sur le « sexisme » dans le show-bizz, les affaires et les religions « rétrogrades », passant une fois de plus côté de l’essentiel.
 

Jeanne Smits