Pour le président tchèque Milos Zeman, l’intégration des migrants musulmans en Europe est impossible

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Migrants musulmans.

 
Le premier président de gauche directement élu en République tchèque, Milos Zeman, a déclaré dimanche qu’il était « pratiquement impossible » d’intégrer la communauté musulmane dans la société européenne. Etayant ses propos de nombreux exemples de pays européens aux prises avec des ghettos et des localités marginalisées qui démontrent la quasi incapacité des migrants musulmans à s’intégrer, il a affirmé : « Qu’ils profitent donc de leur culture dans leur pays, mais ne les acceptons pas en Europe, de peur que cela ne finisse comme à Cologne ».
 

Intégration des musulmans : « quasi impossible », dit Milos Zeman

 
La question de l’intégration des communautés étrangères n’est pas nouvelle au pays de Milos Zeman Les nombreuses communautés ukrainienne et vietnamienne sont ainsi parfaitement intégrées à la société tchèque. « L’intégration est possible dans le cas de cultures similaires, ces similitudes pouvant varier », a souligné le président tchèque.
 
Dans ce « tsunami » migratoire que subit l’Europe – pour reprendre le mot de Milos Zeman – le but des immigrants n’est pas de s’intégrer, mais de « prendre progressivement le contrôle de l’Europe », avait déjà déclaré le président tchèque au début de l’année. Il soutenait même que l’afflux est organisé par les Frères musulmans d’Egypte grâce au financement de plusieurs Etats.
 

Le président tchèque reparle des migrants en Europe

 
Plus d’un million d’immigrants sont entrés en Europe en 2015, la plupart d’entre eux étant des réfugiés fuyant des situations de guerre ou de violence en Afghanistan, en Irak ou en Syrie, selon le Haut Comité aux Réfugiés (HCR) des Nations unies. Si peu d’entre eux ont choisi la République tchèque, préférant s’installer dans les pays plus riches. Le gouvernement tchèque n’en a pas moins souscrit au plan de l’UE de répartition par quotas envisageant l’accueil de 160.000 demandeurs d’asile. Promesse à peu de frais ? Le Premier ministre, Bohuslav Sobotka, affirmait d’emblée que les réfugiés sont déterminés à rejoindre l’Allemagne ou d’autres pays plus favorisés que la République tchèque.
 
Ce dimanche, le pape François a pourtant accueilli quelque 7.000 migrants à l’Angélus, Place Saint Pierre, à l’occasion de la journée mondiale des immigrants et des réfugiés. Il a salué leurs « cultures » et leurs « valeurs précieuses ». Dans cette logique d’accueil, le pape François s’était déjà adressé aux ambassadeurs près le Vatican, appelant les gouvernements européens à continuer d’accueillir les migrants. Il a toutefois reconnu que le récent afflux massif de personnes venus du Proche-Orient, d’Asie du Sud-Est et d’Afrique avait engendré, entre autres, des problèmes de sécurité.
 

Nicklas Pélès de Saint Phalle