Malgré les divisions, Artur Mas ne renonce pas à l’idée de l’indépendance de la Catalogne

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Antonio Baños de la CUP (à gauche) face à Artur Mas (droite), le 12 novembre à Barcelone.

 
Les indépendantistes catalans font aujourd’hui le plein de… divisions. Président sortant de la région et une des figures du mouvement indépendantiste, Artur Mas s’est heurté à une partie du camp, et plus particulièrement à la petite formation d’extrême gauche CUP (Candidature d’unité populaire), qui se refuse de l’investir de nouveau. Pour autant, Artur Mas n’entend pas renoncer à continuer de se battre pour parvenir à l’indépendance de la Catalogne.
 
Lundi, le président sortant Artur Mas a assuré que, malgré tout, il continuerait à se battre malgré le refus d’une partie du camp indépendantiste de l’investir. « Je suis très tranquille, et j’ai envie de me battre, d’aller de l’avant », a-t-il déclaré au lendemain de la décision prise par la CUP.
 

Divisions au sein du camp favorable à l’indépendance de la Catalogne

 
Or, si Junts pel Si (Ensemble pour le oui), la liste d’Artur Mas, a remporté les élections régionales du 27 septembre, avec 62 sièges au Parlement régional, sur 135, il lui faut au moins l’appui de deux députés de la CUP et l’abstention des huit autres pour pouvoir disposer de la majorité suffisante lui permettant d’être investie.
 
La décision de la CUP, qui a déclaré répondre au vœu de ses militants, qui reprochent notamment à Artur Mas d’avoir mené des politiques d’austérité, semblerait indiquer que la solution serait de proposer un candidat alternatif.
 
Mais Junts pel si a annoncé qu’il refusait de se plier à une telle exigence. « Notre candidat est le président Mas. Nous sommes certains que c’est viable, il faut aller de l’avant », a très nettement répondu Josep Rull, élu de CDC (Convergence démocratique de Catalogne), parti originel d’Artur Mas.
 

Artur Mas ne renonce pas au combat catalan

 
A quelle solution, se résoudra au final le camp indépendantiste de Catalogne ? Nul ne semble le savoir exactement à l’heure actuelle, même s’il s’agit d’une urgence puisqu’il reste désormais moins d’une semaine pour trouver une solution, la loi donnant aux parlementaires jusqu’à la fin de la semaine pour investir un gouvernement.
 
En cas de désaccord persistant, Artur Mas se trouverait contraint de convoquer de nouvelles élections. Sans certitude que les électeurs qui ont voté pour le camp indépendantiste ne finissent pas par se fatiguer des tergiversations et des divisions de ses représentants…
 

François le Luc