« Seulement trois migrants » parmi les agresseurs de Cologne ?! Le procureur allemand réagit sur la désinformation flagrante de la presse

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Manifestation le 9 janvier 2016 contre l’agression des femmes à Cologne lors du Nouvel An.

 
L’affaire leur était restée en travers de la gorge… Cologne et ses agressions du Nouvel An, à forte connotation migratoire, avait laissé la population trop marquée – il fallait y remédier. Alors quand un seul média a relayé l’information selon laquelle il n’y aurait eu que « trois réfugiés récents » parmi tous les inculpés, quasiment toute la grosse presse a embrayé, sans même vérifier l’exactitude des données… Pour la bonne cause, on ne s’embarrasse pas de rigueur professionnelle.
 
Sauf qu’hier le procureur, auteur de la soi-disant révélation, a rejeté cette fausse interprétation, ce « non-sens » absolu, selon ses mots. Récents ou non, la plupart des interpellés sont bien des immigrés, d’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient
 

Trois réfugiés pour les agressions de Cologne selon la grosse presse ?!

 
L’os, c’est le procureur allemand Ulrich Bremer qui l’a involontairement jeté sur ce terrain miné de l’information, où certaines nouvelles sont « plus bonnes » que d’autres à dire.
 
A Die Welt qui l’interviewait, il aurait déclaré, samedi, que les chiffres qui ont circulé sur le nombre supposé de migrants ayant pris part aux agressions de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne ne seraient pas corrects : il n’y aurait que très peu de migrants récents parmi les agresseurs. Le journal The Independent enchaînait dans la journée, rapportant le chiffre de « trois migrants », alors que le procureur ne donnait aucun chiffre à Die Welt, qu’il avait même assuré à The Local qu’il ne pouvait pas les communiquer…
 
Une traînée de poudre. Toute la presse a enchaîné d’une même voix, du Huffington Post à The Independent, militants des frontières ouvertes et même organismes gouvernementaux… Chacun y est allé de son tweet rageur et condescendant. Kenneth Roth, de Human Rights Watch, a raccourci l’affaire : « En dépit de toute la démagogie, seulement 3 des 58 attaquants de Cologne identifiés, étaient des réfugiés »…
 
On abattait le mythe des viols musulmans, contre la verve raciste occidentale ! On sauvait la réputation de ces pauvres migrants, injustement accusés…
 

« L’écrasante majorité des personnes tombent dans la catégorie générale des réfugiés » (procureur Bremer)

 
Mais, dès lundi, le procureur Bremer a remis les pendules à l’heure. Il a indiqué à la Deutsche Presse Agentur ce qu’il avait déjà dit à l’Associated Press, à savoir que « la très grande majorité de ceux qui ont été arrêtés sont à classer dans la catégorie des réfugiés. Certains sont entrés en Allemagne en disant qu’ils voulaient introduire une demande d’asile et d’autres ont effectivement fait cette demande ».
 
Il a fait état de 73 interpellations « de personnes sous statut de demandeurs d’asile, de personnes en cours de procédure ou de personnes présentes illégalement sur le territoire allemand ». Les ressortissants, sans papiers, Marocains et Algériens forment le groupe le plus important. Trois Allemands figurent parmi les accusés.
 

Des immigrés, des migrants… la désinformation médiatique en pleine lumière

 
La nuance était dans la provenance : parmi les dizaines d’interpellés, trois pour l’instant, seulement, sont originaires, effectivement, d’un pays en guerre, Syrie ou Irak, donc arrivés de fraîche date. Les autres sont là depuis plus longtemps.
 
On ne voit pas, à vrai dire, une différence notable ! On se plaît à soulever un lièvre, là où il n’y en a pas… On écarte du problème de fond en arguant que la thèse des « violences commises par des réfugiés arrivés il y a peu » a favorisé les mouvements d’extrême droite et la frange la plus droitière de la CDU d’Angela Merkel… La vérité est qu’ils sont quasiment tous des immigrés, ayant profité de la crise migratoire, survenue depuis le début de l’année 2015.
 
C’est même encore pire que ce ne soient pas des réfugiés « frais et récents », venus de pays en guerre. Car cela signifie, d’abord, que beaucoup d’autres nationalités se sont mêlées à cet afflux soudain de toute l’année 2015 et ont profité de cet état de fait, permis par nos dirigeants. Cela signifie aussi et surtout que ces migrants « d’avant » ne se sont visiblement toujours pas « intégrés », rechignent à se plier aux us et coutumes occidentales et répondent sans hésiter aux injonctions des plus radicaux sur le pelotage permissif des Occidentales non musulmanes….
 
Peut-être faudrait-il alors se pencher sur ce qui rassemble ces « attoucheurs ». Des viols, il y en a toujours eu, les pays occidentaux ne sont pas en reste. Mais, quand même, 454 agressions sexuelles déclarées, en moins de deux heures, sur un aussi faible périmètre… Les femmes occidentales, de culture chrétienne, ont clairement, pour eux, en tout cas, un statut particulier.
 

Clémentine Jallais