L’Open Society Foundations de Soros a-t-elle financé la campagne du Mouvement 5 étoiles (M5S) aux dernières élections en Italie ?

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Les partisans du Mouvement 5 étoiles (M5S) parlent de fake news. Néanmoins le quotidien Il Giornale, certes plutôt proche du parti de centre-droit Forza Italia mais réputé sérieux, y consacre un article en soutenant que oui : le Mouvement 5 étoiles aurait bien bénéficié d’un financement de l’Open Society Foundations (OSF) du milliardaire américain George Soros avant les dernières élections. Ce financement, d’un montant total de 248.000 dollars versés d’août 2017 à mars 2018 aurait, selon les explications du Giornale, servi pour un projet visant « à faire pression sur les électeurs et les candidats aux élections politiques de 2018 en vue d’un changement de stratégie sur l’immigration et l’euroscepticisme ».
 

Le circuit de financement du Mouvement 5 étoiles (M5S) par l’OSF de Soros à l’approche des élections

 
Ce financement aurait été versé non pas au M5S, mais à la société Casaleggio Associati créée par le cofondateur du M5S, Gianroberto Casaleggio. Casaleggio Associati est une entreprise d’informatique et d’édition et c’est notamment elle qui tenait le blog de Beppe Grillo, l’autre cofondateur du M5S. Le journal italien invoque à l’appui de ses explications un document d’OSF indiquant comme référent du projet un certain Luca Elauteri, l’un des associés fondateurs de Casaleggio Associati. Elauteri est le responsable de la stratégie de la société pour les contenus publiés et les médias sociaux, toujours selon les informations données par Il Giornale. Le document impliquant Casaleggio Associati aurait été divulgué par Alessandro Cerboni, vice-président d’Assocompliance, « proche pendant des années du M5S, qui connaît tous les squelettes dans les placards de Casaleggio, mais trop intelligent et qualifié pour rester avec la bande de Di Maio ».
 

Une possible alliance entre le M5S et le centre-gauche : les Italiens qui croyaient voter contre le « Système » se sont-ils faits avoir ?

 
Di Maio est le nouveau leader du mouvement encore qualifié de populiste. Mais Di Maio a en réalité fait évoluer son parti vers un programme moins eurosceptique, le rapprochant des objectifs de Soros puisque le M5S appartenait déjà, avant Di Maio, à la gauche libertaire et immigrationniste. Début janvier, Francesca Totolo détaillait dans les colonnes d’Il Primato Nazionale comment les hommes de Soros avaient même écrit le programme pour l’immigration du M5S. C’est pourquoi il n’est pas très surprenant d’entendre évoquer aujourd’hui une possible alliance de gouvernement entre le M5S et le Parti démocrate (PD) de gauche qui gouvernait jusqu’ici.
 

La campagne d’une ONG de la nébuleuse Soros pour mettre la coalition des droites en échec dans le sud de l’Italie

 
Fin février, Il Giornale dénonçait encore la campagne d’une ONG de la nébuleuse sorosienne, Avaaz, contre la Ligue (Lega) de Matteo Salvini dans le sud de l’Italie (où le M5S a été majoritaire), dans le but d’empêcher les droites d’obtenir une majorité parlementaire. La stratégie promue par Avaaz consistait à voter dans chaque canton électoral, pour les sièges soumis au vote uninominal à un tour, en faveur du candidat le plus à même de l’emporter contre celui de la coalition des droites, « pour empêcher les partis extrémistes, la Lega et les Fratelli d’Italia, d’arriver au pouvoir ». Avaaz fait partie de ces organisations qui ont financé le service de navette gratuite pour immigrants illégaux entre les côtes libyennes et l’Italie. Une subvention de 500.000 euros en faveur de l’ONG MOAS opérant en Méditerranée est en effet mentionnée sur son site avaaz.org. Avaaz est une ONG créée par Moveon.org, une organisation financée par Soros.
 

Olivier Bault