Star Wars et le printemps arabe

Star Wars et le printemps arabe

Un épisode de la saga de cinéma Star Wars ayant été tourné en Tunisie, les décors s’abiment dans le désert : aussi les autorités tunisiennes font-elle défiler Dark Vador à Tunis dans l’espoir d’attirer un nouveau tournage et de faire le buzz. Après les débordements islamistes du printemps arabe, retour à la mythologie américaine pour relancer l’activité.

Le printemps arabe a été l’occasion pour les Américains de liquider des gouvernements qu’ils ne contrôlaient pas bien et de donner le pouvoir aux islamistes, afin qu’ils se déconsidèrent et fassent peur. Maintenant, l’Empire contre-attaque.

 

Dark Vador, fédérateur mondial

On revient à l’activité principale qui peut faire tourner l’économie tunisienne, le tourisme, et aux grandes figures du cinéma qui peuvent susciter un consensus mondial : les images de Star Wars, en particulier Dark Vador le grand méchant, constituent un mythe fédérateur moderne qui dépasse à la fois l’islam et les mythes nationaux. Ceux qui aiment chercher la petite bête noteront que les androïdes tiennent une place importante dans Star Wars et que ce mythe est au fond post-humaniste.

Et ceux qui ont l’esprit mal tourné remarqueront qu’au même moment à Donetsk, patrie de Stakhanov, les séparatistes pro-russes brandissent des drapeaux à l’effigie de Staline. C’est mythe contre mythe, on allait dire robots contre robots·