Le gouvernement s’attaque au chômage

Gouvernement-chomage
 
Le gouvernement veut prendre le taureau par les cornes. Il s’attaque au chômage, et plus précisément au chômage de longue durée, en misant sur la formation, sur un accompagnement plus efficace des demandeurs d’emploi dans leur recherche d’un travail et enfin sur une politique incitative à l’adresse des employeurs.
 

La peur du taureau

 
Il serait temps ! Alors que, à l’inverse des promesses de campagne et beaux discours de début de mandat de François Hollande, le chômage n’en finit plus de battre, en France, ses propres records, le ministre du Travail François Rebsamen présentait lundi, après une ultime réunion avec les acteurs concernés, Pôle emploi, les organismes d’insertion et les partenaires sociaux, le nouveau plan gouvernemental.
 

Le gouvernement face au chômage

 
Selon les chiffres officiels du mois de janvier, le nombre de demandeurs d’emplois sans activité ou avec une activité réduite, et inscrits depuis plus d’un an à Pôle Emploi, a augmenté de 9,7% l’année dernière, pour atteindre le chiffre de 2.254.600 en France métropolitaine, soit 2.417.100 en incluant les départements d’outre-mer.
 
Cela représente plus de 43% des 5,2 millions de chômeurs de toutes catégories enregistrés à Pôle emploi en métropole (5,5 millions avec les DOM). A noter que plus de la moitié des chômeurs de longue durée le sont depuis au moins deux ans…
 
L’objectif est de renforcer l’accompagnement, tout en agissant « sur les contraintes – le logement, la santé, la garde d’enfant, la formation ou tout simplement le manque d’argent – qui empêchent le retour à l’emploi », expliquait donc le ministre la semaine dernière.
 

Le ministre du Travail s’attaque aux difficultés…

 
On précise au ministère du Travail s’atteler à faire « un effort sans précédent pour l’accompagnement des demandeurs d’emploi exposés au chômage de longue durée ».
 
« Des solutions vont être apportées pour lever tous les obstacles à la recherche d’un emploi, comme les problèmes de logement », ajoute-t-on.
Une fois de plus, le discours paraît bien vague. Personne ne semble à même de préciser quelles sont ces solutions dont on nous promet merveilles. Si ! Il y a la formation, avec notamment le nouveau compte personnel de formation, fruit d’un accord des partenaires sociaux sur la réforme de la formation continue.
 
Après nous avoir servi des produits du même acabit depuis des années, on a bien peur que cela ne soit qu’un nouveau gadget. Et puis, voudrait-on nous faire croie que le chômage, aujourd’hui, ne touche que des millions de personnes sans aucune formation ? C’est, en réalité, vouloir dissocier la question du chômage de celle de l’emploi, alors qu’elles sont très clairement liées.
 
Les questions de fonds touchant à l’ouverture des frontières aux marchandises, aux services, aux capitaux et aux hommes, aux handicaps que notre droit du travail et nos contraintes écologiques font peser sur les entreprises, aux transferts de technologies auxquels on les encourage, à la fiscalité écrasante et à la surévaluation de l’euro au plus fort de la crise, bref au socialisme mondial, ne sont naturellement jamais effleurées.