Un ingénieur musulman privé de centrale nucléaire

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Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne se prononcera fin août sur la demande d’un ingénieur musulman qui s’est vu refuser l’accès aux centrales nucléaires à la suite d’un avis défavorable de la préfecture de l’Aube. Le jeune ingénieur, employé par une société sous-traitante d’EDF, avait obtenu l’autorisation d’accès en 2012 et 2013.
La décision de refus intervenue en mars dernier, couverte par le secret défense, avait été annulée par le tribunal en juin pour manque de motivation sérieuse, mais l’ingénieur s’est de nouveau vu refuser l’accès à la centrale de Nogent-sur-Marne en juillet.
La préfecture de l’Aube assure ne pas avoir rendu son avis pour des motifs de religion ou de race, mais en raison d’éléments liés à la sécurité. L’avocat de l’ingénieur affirme de son côté que celui-ci, « futur père de famille », n’a aucun casier judiciaire et pratique un « islam classique », faisant centrer le débat sur la « discrimination ». Il demande désormais que son client puisse au moins connaître les véritables motifs de l’interdiction.
« On se croirait à Guantanamo ! Comment peut-on perdre son emploi sans pouvoir se défendre, sans comprendre ce qu’il se passe ? », a-t-il déclaré, dénonçant le fait que son client soit désormais affecté à des tâches administratives.
Me Sefen Guez Guez est par ailleurs avocat du Collectif contre l’islamophobie.