Les Républicains au secours du démocrate Obama pour imposer les accords de libre-échange

Les Républicains au secours du démocrate Obama pour imposer les accords de libre-échange
 
Une majorité de sénateurs démocrates a de nouveau tenté d’empêcher le Sénat d’accorder à Obama les pouvoirs accrus de négociation commerciale (TPA) qu’il réclame en vue imposer différents accords de libre-échange… Peine perdue. Le Sénat, dominé par les Républicains, a voté par 60 voix contre 37, lors d’un vote de procédure, en faveur de la proposition de loi créant un mécanisme accéléré pour la ratification des futurs accords de libre-échange négociés par l’administration Obama. L’adoption finale du texte se fera avant mercredi soir, malgré une forte opposition démocrate à un texte démocrate.
 
Treize démocrates ont cependant appuyé la majorité républicaine, ce qui a permis à Obama d’obtenir ce qu’il réclamait, c’est-à-dire une totale liberté pour imposer ses accords de libre-échange.
 

Les Républicains du Sénat et de la chambre des représentants soutiennent le démocrate Obama

 
La chambre des représentants, également à majorité républicaine, a adopté le texte jeudi dernier, malgré une opposition de la quasi-totalité du groupe démocrate. La procédure accélérée accordée à Barack Obama lui permettra de forcer le Congrès à approuver ou rejeter, sans possibilité de modification ni d’obstruction, tout futur accord commercial qu’il aura négocié.
 
C’est donc grâce à la « droite » que le projet du président de « gauche » est finalement rendu possible, un bel exemple de la collusion entre les deux « opposants » de la sphère politique sur les sujets importants, en l’occurrence mondialistes.
 
C’est d’ailleurs grâce au vote décisif d’un Républicain, Marco Rubio, qui passe pour un vrai conservateur, que le président démocrate Barack Obama a obtenu ce qu’il voulait. Et le bureau de Rubio refuse encore de préciser si le sénateur républicain savait exactement pour quoi il votait. Encore un exemple de la puissance colossale des forces mondialistes, qui se jouent des divisions politiques apparentes et peuvent faire passer leurs projets essentiels à une voix près en s’assurant du vote d’un de leurs adversaires apparemment les plus décidés …
 

Les Républicains soutiennent Obama sur des accords de libre-échange dont ils ignorent le contenu

 
Nombre de Démocrates, et certains Républicains également, reprochaient notamment au président américain de vouloir imposer des accords tenus secrets et cachés aux Américaines.
 
Aucun Américain n’a en effet pu lire une seule ligne du traité transpacifique (TPP). Seuls les parlementaires y ont eu accès, dans une pièce dédiée, sans le droit de lire le traité en une seule fois et sans la possibilité de prendre de notes, ou d’en parler en sortant.
 
L’Accord sur le commerce de services (TISA) ou l’accord transatlantique (TAFTA) demeurent en revanche absolument inaccessibles. Mais qu’importe pour les parlementaires : ils ont donné au président Obama le droit de les imposer sans l’avis du Congrès.
 
Certains parlementaires qui ont eu accès au texte du traité transpacifique ont pourtant mis en garde contre la perte de souveraineté des Etats-Unis. Sans succès…
Certains passages du TISA, révélés par Wikileaks, ont laissé craindre une perte du contrôle américain sur sa propre politique d’immigration. Mais les parlementaires n’en ont pas tenu compte.
 

Un milliardaire républicain met en garde contre des accords de libre-échange désastreux

 
Les Républicains ont massivement donné des pouvoirs exceptionnels à Obama, sachant pertinemment que ce dernier pourrait alors vendre la souveraineté américaine de façon irrémédiable.
 
Le candidat républicain à la présidentielle et magnat de l’immobilier Donal Trump a par ailleurs affirmé, lors d’un entretien accordé à Fox News, que les Etats-Unis ne ressortiraient pas gagnants en accordant ces pouvoirs au président Obama, notamment en matière d’emploi.
 
« Nous devons récupérer les emplois des autres pays qui fabriquent nos produits. Ils prennent notre argent, et finalement nos emplois » a-t-il affirmé : « Ce pacte commercial est un désastre pour les emplois dans notre pays (…) Nous ne devrions pas l’accepter… Obama n’est pas un négociateur ».
 
La fortune de Donald Trump, qui s’élève à plusieurs milliards, l’autorise à dire, en totale indépendance, exactement ce qu’il pense : « La dernière personne que j’aimerais voir négocier pour moi est le président Obama »…
 

Béatrice Romée