Le JT du 11 mars 2014
RITV Vidéo


Au sommaire :

  • Amalgame à Fukushima
  • Automobile : le miracle mexicain
  • Pouvoir, grandes oreilles, grandes dents
  • Resnais fausse valeur vrai bobo
Amalgame à Fukushima

Le Japon commémore en silence une catastrophe qu’il a supportée dignement et qu’il s’emploie depuis mille jours à réparer avec fruit : mais le lobby vert en profite pour faire croire que les victimes sont dues autant – plus peut-être – au nucléaire qu’au raz de marée. Cet amalgame à Fukushima sert une campagne politique.

Les images parlent d’elles-mêmes : le risque nucléaire est nul où elles sont prises. Durant des mois, ingénieurs et ouvriers ont lutté efficacement et héroïquement pour éviter la catastrophe atomique, et désormais, ils parviennent à décharger le combustible du réacteur numéro quatre. Le seul danger résiduel lié aux radiations tient au fait que l’écoulement des eaux n’est pas encore maîtrisé.

Les verts jouent sur la peur

En même temps, des dizaines de milliers de personnes déplacées vivent encore dans des baraques de chantier et ont repris leur travail afin de réparer les immenses dégâts, sans se plaindre. Mais l’information est diffusée en Occident comme si le nucléaire et le tsunami étaient responsables ensemble des milliers de morts, alors que le nucléaire n’a fait aucune victime. Ce n’est pas sans raison que les habitants de Tokyo ont élu récemment un gouverneur pro-nucléaire. Chacun sait là-bas que le Japon a un besoin vital d’énergie. Mais en France l’écologisme joue sur la peur pour freiner le développement d’une de nos industries de pointe, à la grande satisfaction des marchands de pétrole et d’éoliennes. Sans se demander si le charbon, ou la chimie, n’ont pas tué beaucoup plus que le nucléaire depuis que cette industrie existe, même si l’on compte Tchernobyl et Three Miles Island.
 
 

Automobile : le miracle mexicain

Rien ne prédisposait Celaya, 310.000 habitants, sur le plateau central du Mexique, vivotant naguère d’agroalimentaire, à devenir le point de chute d’investissements japonais massifs, un centre d’une industrie automobile qui est la quatrième exportatrice du monde, bref, l’exemple du miracle mexicain.

En 2010, avec la crise, la production automobile reculait de 28% au Mexique, plaçant le pays derrière la France. Alors que celle-ci continue à régresser, le Mexique est devenu le quatrième exportateur de voitures en 2013 avec 2 millions quatre cent mille unités, derrière la Chine, l’Allemagne et le Japon, et devant les Etats-Unis.

Faim de travail contre avantages acquis

Les raisons de notre échec et du miracle mexicain ne sont pas compliquées à comprendre. En France un coût du travail prohibitif causé par la législation sociale, des impôts écrasants, le cours trop élevé de l’euro, et tout un ensemble de normes qui ligotent notre économie. Résultat PSA a phagocyté Citroën avant de se faire racheter par les Chinois, et Renault ne sera bientôt plus un groupe français. Le Mexique ne souffre d’aucune de ces tares et offre donc un accueil de rêve aux investisseurs japonais. Y compris la possibilité de venir s’installer en masse sur place, à des conditions avantageuses qui font en même temps tourner l’économie locale. Et puis il a la réactivité et la faim de travail des Mexicains, qui vont jusqu’à apprendre le japonais pour s’adapter. Un réflexe qu’on imagine mal en France où le bénéfice d’un niveau de vie en chute libre mais encore très élevé et les habitudes données par le syndicalisme ont provoqué une atonie générale. Là-bas les gens travaillent pour nourrir les leurs et s’élever, ici nous rêvons juste que nos acquis ne s’effritent pas trop vite.