La NOAA manipule les températures pour démontrer que l’actuel hiver glacial n’a rien d’exceptionnel, s’indigne Paul Homewood

NOAA hiver glacial manipule températures Paul Homewood
 
Quoi de mieux que de gommer les baisses de températures pour prouver que le climat se réchauffe ? La NOAA, météorologie nationale américaine, a été prise la main dans le sac par le climato-sceptique Paul Homewood qui démontre qu’elle manipule les relevés de températures extrêmes de cet hiver glacial 2018. Une véritable habitude puisqu’elle s’était déjà livrée à un redressement fallacieux des températures hivernales de 2013-2014. Donc, si l’on en croit les courbes de la NOAA, le froid qui frappe le nord-est des Etats-Unis cet hiver n’a rien de particulièrement exceptionnel. La NOAA prétend ainsi que la température pour janvier dans le Nord-Est américain est supérieure à la moyenne du XXe 9 (de 21.3° Farenheit soit -5,94°Celsius), à quelque 23°F (-5°C). Bien au-dessus des records moyens de froid pour janvier enregistrés à la fin des années 1910, à 11°F (-11,67°C). Une thèse que n’ont pas dû partager les requins qui ont gelé dans l’océan et les iguanes qui sont tombés des arbres.
 

Pour Paul Homewood, la NOAA veut démontrer que l’actuel hiver glacial est moins froid que les précédents

 
C’est le chercheur climato-sceptique Paul Homewood qui a levé le lièvre. La NOAA, pour des raisons plus idéologiques que climatologiques, a ajusté les températures passées pour qu’elles paraissent plus froides que celles de l’actuel hiver glacial, et donc qu’en comparaison les températures actuelles paraissent relativement moins froides. Or il ne s’agit pas d’un petit rectificatif, pour des moyennes : l’ajustement a posteriori porte sur 3.1°F soit environ 1,7°Celsius ! « De quoi nous porter bien au-delà des marges d’erreur ou des bévues malheureuses, et bien plutôt dans le domaine de la fiction et de la propagande politique », proteste James Delingpole, spécialiste pour Breitbart.com.
 
Paul Homewood a pressenti un léger problème quand il a analysé les relevés de New York, en particulier ceux de l’hiver 2013-2014. La vague de froid s’abattit alors sur l’Etat le 2 janvier 2014, depuis les zones arctiques, et perdura jusqu’en mars. A la fin de cet hiver glacial, le National Weather Service, division de prévision météo de la NOAA, écrivit que « cet hiver 2013-2014 » avait été « l’un des plus froid de l’époque récente dans l’Etat de New York, les chutes de neige sur les régions ouest et centrale de l’Etat ayant été au-dessus de la normale voir très au-dessus ». Pourquoi alors, s’est demandé Paul Homewood, la NOAA indique-t-elle aujourd’hui que cet hiver 2013-2014 n’avait été que le 30e plus froid depuis 1895 dans l’Etat de New York, avec une température moyenne de 16.9°F (-8,39°C) ?
 

La NOAA manipule les températures locales de 2014 à la hausse, celle de 1943 à la baisse

 
Homewood compara alors les relevés de températures locaux de janvier 1943 et janvier 2014, deux mois qui enregistrèrent, selon la NOAA, des températures moyennes similaires. Et ce qu’il découvrit se révéla parfaitement troublant : la NOAA avait ajusté les températures locales de 2014 à la hausse et celles de 1943 à la baisse. Sans tenir compte de ces distorsions volontaires, les températures de janvier 2014 se situaient 2.7°F en-dessous de celles de 1943 (soit environ 1,17°C). Or, selon les dernières conclusions de la NOAA, la différence n’était plus que de 0.9°F (0,5°C). Sur une moyenne mensuelle, la différence est considérable.
 
Et il y a pire encore : la NOAA affirme que janvier 2018 a été plus chaud dans la région de New York que janvier 1943, alors que les données brutes issues des stations météo locales indiquent exactement le contraire. Les sites d’Ithaca (nord-ouest), Auburn et Geneva indiquent que janvier 2018 a été plus froid que janvier 1943 respectivement de 1°F, 1.7°F et 1.3°F. Or la NOAA prétend que cette zone, dite Section des lacs centraux, a affiché des températures supérieures aux relevés de 2.1°F, soit des températures de janvier 2018 supérieures de 3.1°F à celles de 1943 par rapport à celles fournies par les stations ! Il est clair, conclut Homewood, que la NOAA a « homogénéisé » et ajusté les températures de la Section des lacs centraux de l’Etat de New York en contradictions flagrante avec toutes les données brutes issues des stations.
 

La NOAA rectifie les températures de Syracuse à la hausse alors qu’elles auraient dû l’être à la baisse

 
James Delingpole relève plus largement que la NOAA opère des ajustements fréquents à partir des données brutes, sans jamais en donner la moindre justification convaincante. Ses techniciens invoquent le fait que les stations voient leurs conditions environnementales évoluer, comme celle de Syracuse qui en 1929 était située au milieu d’un simple aérodrome désert alors que la zone est devenue un aéroport international affichant deux millions de passagers par an. On pourrait en conclure que la NOAA rectifie les températures de Syracuse à la baisse, puisque l’environnement aéroportuaire immédiat – pistes goudronnées, bâtiments, trafic – est censé augmenter la température en retenant, ou en produisant de la chaleur. Que nenni ! La NOAA rectifie la température fournie par la station de Syracuse… à la hausse ! « Un scandale », s’étrangle Delingpole.
 
Avec sa nouvelle réglementation, introduite en 2014, baptisée « nClimDiv », la méthodologie de la NOAA est devenue extrêmement opaque. Elle ne publie plus les données et les rectifications qui leur sont imposées, rendant impossible une vérification et une contestation de ses conclusions, critique Paul Homewood.
 

Matthieu Lenoir