Homme de Trump contre l’écologisme, Scott Pruitt quitte l’EPA : derrière ses présumés excès, le camp conservateur est visé

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Scott Pruitt, administrateur de l’EPA, l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis, nommé le 17 février 2017 par Donald Trump, vient de démissionner à la suite de présumés abus de biens publics. Cet homme, opposé à la doxa du changement climatique d’origine humaine, défenseur des énergies fossiles, a vu se dresser contre lui, outre les Démocrates, des représentants républicains. Son départ, qui n’a rien à voir avec les questions environnementales, est un scalp pour la gauche et le marais centriste, les consolant des succès économiques de Donald Trump dont la forte réduction du déficit extérieur est la dernière illustration en date. Reste que Pruitt, combattant opposé à l’écologisme gauchiste, est remplacé par Andrew Wheeler, tout aussi combatif.
 

Scott Pruitt était un homme clé de Trump à l’EPA contre l’écologisme

 
Scott Pruitt n’était pas seulement le patron de l’EPA le plus efficace depuis sa fondation en 1970, mais l’un des hommes clés du projet de redressement économique national porté par Donald Trump. Il fut l’avocat actif, auprès du président, du retrait des Accords de Paris sur le climat, alors de la fille de Trump, Ivanka, et son premier secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, y étaient opposés. Les Accords de Paris constituent une machine de guerre contre l’industrie occidentale sous prétexte d’écologisme alors qu’ils laissent une marge considérable d’émissions de CO2 aux pays « émergents ». Scott Pruitt, après une période de mise en route, put déconstruire la législation d’Obama qui visait, sous couvert d’écologisme, à combattre les libertés et l’industrie occidentales.
 
De fait la loi sur l’eau et le plan pour l’énergie propre (Clean Power Plan) d’Obama et des Démocrates visaient moins à sauver la nature qu’à porter un coup fatal au droit de propriété pour la première, à l’industrie pour le second. Quels que soient les cris de victoire de l’oligarchie gauchiste, le départ de Scott Pruitt ne saurait cacher qu’elle a déjà perdu la bataille sur l’essentiel : la législation.
 

Le remplaçant de Scott Pruitt à l’EPA, Andrew Wheeler, un autre cauchemar pour l’écologisme

 
D’autant que le remplaçant de Scott Pruit à l’EPA, Andrew Wheeler, incarne un autre cauchemar pour l’écologisme, la gauche et le marais. Wheeler fut lobbyiste de l’industrie charbonnière. C’est lui qui, avec l’expert en énergie Steve Milloy, réussit en 2010 à neutraliser aux Etats-Unis le programme Cap & Trade, qui vise brider les rejets de carbone en organisant un marché des droits d’émission. Pour Wheeler, et plus encore que pour Pruitt, l’écologisme n’a aucun rapport avec l’utopie nihiliste qui prétend « sauver la planète », mais tout à voir au contraire avec la volonté de briser l’économie de marché.
 
Les Etats-Unis vont donc rester la principale puissance mondiale d’énergie fossile. Les prix de l’énergie y resteront bas. La guerre contre le charbon est terminée et l’industrie américaine continuera de rebondir, faisant le bonheur des salariés et des consommateurs.
 
Concernant Scott Pruitt en personne, s’il est effectivement coupable de seulement la moitié de ce dont il est accusé, il est corrompu. Les médias dominants s’en sont donnés à cœur joie mais leur hypocrisie saute aux yeux : ce sont des motivations politiques qui ont guidé toute l’affaire. Ronald Reagan disait que la politique était le deuxième plus vieux métier au monde et ressemblait de manière troublante au premier.
 

Les médias reprochent la paille de l’œil de Scott Pruitt, oublient la poutre dans celui d’Hillary Clinton

 
Les médias dominants sont d’autant moins crédibles dans leur offensive contre la paille dans l’œil de Scott Pruitt qu’ils ont couvert les poutres de l’œil d’Hillary Clinton, et ce malgré les éléments accablants qui laissaient présumer de graves faits de corruption contre l’ancienne candidate démocrate, de l’affaire Whitewater à celle d’Unanium One. Pruitt, se régale le New York Times, « doit répondre à trois enquêtes d’éthiques du Congrès au sujet de dépenses somptuaires d’argent public dans la sécurité et dans des vols de première classe, au sujet de faveurs concernant un appartement à Washington DC propriété d’une lobbyiste dont le mari était en affaires avec l’EPA ». La chaîne de gauche CNN y ajoute « des rémunérations pour des amis politiques ». Toutes accusations classiques dans les campagnes de coups d’Etat médiatico-judiciaires, dont la France a fourni un superbe exemple avant la dernière élection présidentielle.
 
Si quelques éléments à charge ont été relevés par des organismes gouvernementaux, le GAO (Government accountability office) ou l’inspection de l’EPA, le plus gros des accusations contre Pruitt a été porté par des salariés de l’Agence. Ces salariés, délateurs en poste maintenus par Trump malgré sa nouvelle orientation pro-industrie, ont « courageusement risqué leur carrière » pour faire savoir que de hauts fonctionnaires dépensaient l’argent public dans leurs prodigalités. Des groupes de « chiens de garde » ont fait monter la sauce.
 

La démission sans discussion de Scott Pruitt, à comparer avec les dénégations de Clinton

 
Si la démission de Scott Pruitt peut paraître justifiée au regard d’éléments déjà attestés, ses agissement présumés restent anodins comparés à ceux dont Hillary Clinton est accablée. Et l’attitude du patron de l’EPA – démission sans discussion – paraît exemplaire face aux dénégations pathétiques de l’épouse de Bill Clinton. La nomination à la tête de l’EPA d’un conservateur constituait une transgression inconcevable aux yeux du camp du bien, celui du réchauffement d’origine anthropique, de la Terre-Gaïa idolâtrée, de la haine de soi, de l’immigrationnisme et de la tyrannie techno-financière.
 
Avec ou sans abus de biens, la gauche continuera obstinément à démolir avec application, avec ses réseaux judiciaires, médiatiques et associatifs, tout responsable qui ne souscrit pas à ses dogmes.
 

Matthieu Lenoir