Les chrétiens sous le feu islamiste dans le nord-est de la Syrie

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Des combattants de l’Etat islamique ont enlevé au moins 90 chrétiens assyriens dans des villages du nord-est de la Syrie, a rapporté mardi l’Observatoire syrien des droits de l’homme, sans pouvoir préciser où ils avaient été conduits, ni si des femmes ou des enfants figureraient parmi eux. Ces enlèvements montrent que, malgré les opérations de la coalition internationale, ou peut-être à cause d’elle, les chrétiens sont toujours, et prioritairement, sous le feu islamiste.
 
Ces opérations multiples se sont produites dans des villages proches de Tel Tamr, à l’ouest de la ville de Hassaka, dans le nord-est de la Syrie où s’affrontent actuellement djihadistes de l’Etat islamique et combattants kurdes des Unités de protection du peuple, qui, dimanche, ont lancé une double offensive contre l’Etat islamique. Ils espèrent ainsi parvenir à reprendre le contrôle de cette région frontalière stratégique, puisqu’elle jouxte des territoires irakiens aux mains des djihadistes.
 

Le nord-est de la Syrie sous le feu de l’Etat islamique

 
Selon l’observatoire, les combattants kurdes sont parvenus dimanche à cinq kilomètres de Tel Hamis, une ville aux mains de l’Etat islamique, faisant au moins quatorze morts dans les rangs de l’Etat islamique – et au moins huit civils.
 
Les enlèvements apparaissent donc comme des représailles menées par le groupe islamique contre ceux qui ont menés des opérations à leur encontre, ou ne s’y sont pas opposés.
 

La longue souffrance des chrétiens syriens

 
Quelque 30.000 Assyriens vivaient en Syrie avant le début du conflit qui ravage la Syrie depuis mars 2011. Ces Assyriens sont des chrétiens nestoriens, courant qui a condamné par le Concile d’Éphèse en 431 à la suite d’une opposition sur la nature du Christ.
 
« 3.000 personnes ont dû quitter leurs villages », a en outre indiqué Nuri Kono, responsable de l’ONG “A demand for action”. A noter que cette partie de la Syrie revêt une importance capitale dans la lutte contre l’Etat islamique, parce que, outre sa proximité avec les bases du groupe islamiste, elle est par ailleurs riche en pétrole.