Le plan de l’administration Obama pour combattre les « idéologies violentes » mobilise des spécialistes de la santé mentale

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Estimant que la prévention de l’extrémisme ne peut être laissée aux seules forces de l’ordre, l’administration Obama vient de mettre en place un plan visant à créer des équipes d’intervention sur le terrain au niveau des communautés. Elles seront composées de professeurs, de représentants des forces de l’ordre, d’employés des services sociaux, de leaders religieux et, cerise sur le gâteau, de spécialistes de la santé mentale. Leur rôle : chercher à empêcher les citoyens de verser dans des idéologies « dangereuses ou violentes ».
 
Toute la question est de savoir qui définit la dangerosité ou la violence d’une « idéologie », et comment.
 
Si la presse de gauche américaine, qui a un avis très mitigé sur le projet, y voit avant tout une nouvelle manière de stigmatiser les musulmans, d’autres analystes soulignent qu’il vise également, de manière à peine voilée, les conservateurs et opposants politiques. Il est vrai que depuis son accès au pouvoir, Obama et son administration ont très ouvertement qualifié d’extrémistes « les conservateurs, les libertariens, les patriotes, les vétérans, les militants pro-vie, les nationalistes », selon Alex Newman du New American, puisqu’ils les qualifient même de terroristes potentiels.
 

Combattre les idéologies violentes : aux Etats-Unis, on mobilise des spécialistes de la santé mentale

 
Le plan de 18 pages n’a pas encore été publié. L’agence Reuters qui y a eu accès et qui l’a cité dans une dépêche le 19 octobre, donne les précisions évoquées ci-dessus. Les nouvelles équipes d’interventions auront pour mission de s’approcher des personnes qui menacent de verser dans les idéologies interdites afin de les en « éloigner » dans une démarche de prévention « pré-criminelle ». Si la manière douce échoue, des mesures plus coercitives pourront être adoptées par les pouvoirs publics. Ce qui pose un problème car c’est la simple menace ou la « capacité de commettre un crime » – assez largement partagée tout de même – qui justifiera une action policière.
 
Le Département de la justice et celui de la sécurité intérieure seront également impliqués, étant autorisés à utiliser des fonds publics pour contrer les idéologies interdites selon les critères de l’administration Obama, notamment sur les réseaux sociaux. Traquer des complots terroristes, c’est une chose, surveiller la pensée en est une autre et ce d’autant que l’administration Obama ne cache pas sa volonté de poursuivre l’« islamophobie ». Ainsi le ministère de la justice américain prévoit-il la mise en place de programmes extra-scolaires visant à la formation idéologique des élèves, tout en débusquant les politiquement incorrects. Des documents émanant du FBI ciblent ainsi plus particulièrement la réprobation de l’islam ou de l’homosexualité.
 

Des équipes d’intervention sur le terrain constituées par l’administration Obama

 
La presse américaine conservatrice dénonce l’atteinte à la liberté d’expression, de religion, de conscience que constituerait ce programme : toutes les « libertés fondamentales » que la Constitution américaine est supposée protéger. On peut discuter le libéralisme philosophique qui sous-tend celle-ci, mais il est clair que les nouvelles mesures proposées par l’administration Obama visent notamment à bâillonner l’expression de la vérité.
 
The New American s’interroge ainsi sur un plan censé permettre de traquer les fascinés de l’État islamique, alors même que les documents officiels du Pentagone reconnaissent qu’Obama et les siens ont soutenu militairement et financièrement la « révolution » en Syrie tout en sachant fort bien qu’elle visait à l’établissement du califat, l’État islamique, en même temps qu’ils accéléraient le rythme de l’arrivée de migrants musulmans aux Etats-Unis. Il y a donc pour le moins une grande hypocrisie dans les nouvelles mesures.
 

Dans les communautés, traquer les criminels avant même qu’ils le soient

 
Au cours de ces dernières années, on a pu constater à travers divers documents que l’administration Obama travaille assidûment à présenter les catholiques, les évangéliques et les juifs orthodoxes comme des « extrémistes religieux » comparables à Al Qaïda et au Hamas, et à assimiler un tueur drogué fasciné par les nazis comme Dylan Roof, celui qui a tué neuf chrétiens dans une église de Charleston l’an dernier, à un « extrémiste de droite », alors qu’il était un adepte d’une idéologie de gauche et antichrétienne.
 
L’idée d’adjoindre à ces équipes des spécialistes de la « santé mentale » est particulièrement révélatrice. C’est dans les régimes communistes que le dissident est considéré comme un fou qui relève de la psychiatrie et qu’on l’enferme à l’asile parce qu’il ne pense pas dans les clous. Les Américains feraient bien de se méfier.
 

Anne Dolhein